Lech Walesa par Loly Clerc Leader charismatique de millions de Polonais jusqu'à la fin des années 80, ila été l'un des artisans du changement de régime en Pologne.

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Syndicaliste et homme politique polonais. En déc. 1970, il fit partie du comité de grève des chantiers navals. En 1976, à la suite d'une nouvelle agitation dans les ports de la Baltique, il fut licencié et emprisonné. En mai 1978, il participa à la fondation des Commissions ouvrières clandestines de la côte baltique et fut bientôt réembauché sous la pression des grévistes. Devenu président du comité de grève interentreprise, il dirigea la délégation ouvrière lors des négociations qui aboutirent aux accords de Gdansk, le 31 août 1980. Les comités de grève se transformèrent en un syndicat indépendant autogéré, Solidarnosc (Solidarité) (v.), qui regroupa rapidement 10 millions de membres et dont il fut élu président. Lors de la prise du pouvoir en Pologne par le général Jaruzelski, le 13 déc. 1981, il refusa de négocier et fut interné. Sa libération, en déc. 1982, permit d'espérer en la possibilité d'un compromis avec le nouveau régime. Mais Solidarité fut interdite en oct. 1982, et ses membres actifs condamnés à la clandestinité. Le prix Nobel de la paix lui fut décerné en 1983. En 1988, L. Walesa, qui permit la reprise du travail dans la Pologne en grève, redevenait un interlocuteur acceptable et obtenait, en 1989, la reconnaissance du syndicat Solidarité et des élections ouvertes à l'opposition. À l'issue de ces élections, qui virent triompher Solidarité, Walesa accepta une répartition provisoire du pouvoir entre les communistes et son mouvement. Cependant, l'ambition croissante de Walesa provoqua une série de ruptures au sein de Solidarité, qui perdit ses principaux intellectuels, dont Mazowiecki. Ce dernier s'opposa vainement à Walesa durant la première élection présidentielle libre, organisée en déc. 1990. Devenu président, Walesa fut très critiqué pour son autoritarisme et ses prises de position en faveur d'un retour à des « valeurs morales » conservatrices. De nouveau candidat à l'élection présidentielle de nov. 1995, il fut battu par Alexandre Kwasniewski, le leader des anciens communistes. Il renonça à la vie politique après l'échec retentissant de sa candidature à la présidentielle d'oct. 2000 (1 % des voix).