L'eauL'eau qui lave et purifie rend à l'âme la fraîcheur de son enfance.

« L’eau L’eau qui lave et purifie rend à l’âme la fraîcheur de son enfance. Élément nécessaire et familier de l’existence humaine, l’eau a toujours été riche de signification.

Matrice universelle d’après les plus anciennes conceptions du monde, elle doit pour servir la vie se voir féconder par le Souffle de Dieu.

Laissée à elle-même, l’eau peut tout emporter dans la mort et le chaos primitif (le déluge et la mer).

C’est donc un symbole ambivalent, évoquant à la fois la mort et la vie, la purification et la sanctification. Les diverses ablutions ou aspersions des rites religieux, comme la bénédiction et l’aspersion de l’eau au début de la messe dominicale, ou le lavement des mains à l’offertoire, ont d’abord une fonction purificatrice, c’est-à-dire qu’elles libèrent des fautes ou souillures qui rendent impropre à la célébration de la liturgie.

De façon positive, l’eau, principe de vie, est le symbole de la naissance et de la renaissance. Les rites liturgiques ne sont efficaces que s’ils engagent l’action de Dieu.

Le baptême d’eau – celui de Jean Baptiste – ne pouvait que préparer au baptême d’eau et d’Esprit institué par le Fils de Dieu. Fécondée par l’Esprit, l’eau devient son symbole privilégié.

Elle reçoit cette consécration lors du baptême de Jésus dans le Jourdain, devenant cette “ eau vive ” qui est le “ Don de Dieu ”, c’est-à-dire l’Esprit lui-même, seul capable, puisqu’il est au c œ ur de la vie trinitaire, de “ jaillir en vie éternelle ” (Jn 4,10.14).

Plongés par le sacrement de baptême dans la mort et dans la vie du Christ, les fils de Dieu reçoivent les “ arrhes de l’Esprit ” qui les abreuve et les désaltère, en attendant d’être immergés dans le Fleuve de vie qui coule entre le trône de Dieu et l’Agneau. Les fleuves d’eau vive ne sont libérés qu’au moment de la mort du Christ sur la Croix, à cette heure où Jésus, ayant “ remis l’esprit ” (Jn 19,30), laisse sourdre de son c œ ur transpercé le sang et l’eau, symboles des sacrements qui agiront désormais par la force de l’Esprit. La bénédiction de l’eau, qui peut être additionnée de sel bénit (symbole de conservation et de saveur), est traditionnelle dans l’Église. Au cours de nombreux rites de bénédiction, une aspersion d’eau bénite est prévue.

On asperge ainsi les dépouilles des chrétiens, leur. »