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L’eau, cause ou prétexte pour les conflits au Moyen-Orient ?

Publié le 30/12/2021

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INTRODUCTION Ces dernières décennies, de nombreux travaux ont été publiés sur la question de l’eau au Moyen-Orient. Il s'agit, en effet, d'un thème souvent évoqué dans les médias et lors de rassemblements internationaux, car il exprime l’extrême complexité des relations entre les pays de cette région. Ces études tendent à émettre l’hypothèse d’une inévitable guerre de l’eau au Moyen-Orient. Dans le cadre de ce mémoire, nous souhaitons essayer de répondre à cette interrogation : la rareté et la pénurie d’eau dans cette région déclenchent-elles inévitablement des conflits ? Les données économiques et techniques, les quantités, les débits ne doivent pas être les seuls éléments d’une telle analyse: l’eau est avant tout l’image renvoyée par le miroir d’une société. Les facteurs sociaux et politiques doivent impérativement servir de base à l’étude. En effet, ceux-ci permettront d’analyser les relations entre les différents États riverains des principaux fleuves du Moyen-Orient. Dès la fin de la Seconde Guerre mondiale, les enjeux géopolitiques vont s'orienter vers le Golfe arabo-persique et vers des zones plus vastes comme le Moyen-Orient. Celui-ci s'étire de la Turquie jusqu'en Arabie saoudite et de la vallée du Nil jusqu'en Afghanistan. Le sous-sol de cette région est riche en hydrocarbures, cet élément sera déterminant pour les États européens et américains dans leurs stratégies géopolitiques de la région. Cette zone est également un carrefour stratégique dans les relations entre l'Asie, l'Europe et l'Afrique. Le Moyen-Orient est le trait d'union entre les principales civilisations depuis des millénaires. Les États du Moyen-Orient ont, depuis leurs indépendances respectives, dû augmenter l’offre de l’eau à leur population afin de développer l’agriculture, la production d’électricité et ainsi s’assurer une autosuffisance alimentaire et énergétique. 10 La période des indépendances fut également celle des grands projets hydrauliques : le National Water Carrier en Israël, le haut barrage d’Assouan en Égypte, le barrage de Tabqa en Syrie et le projet d'Anatolie du Sud-Est (Güneydogu Anadolu Projesi – GAP)1 . L’eau, longtemps considérée comme une ressource intarissable, est, à partir des années 1970, devenue un bien précieux et convoité. La démographie galopante, les sécheresses répétées, l’exode rural, l’urbanisation et les pollutions qui en ont découlé ont très rapidement amplifié cette notion de rareté et de convoitise. La population du Moyen-Orient représente 6 % de la population mondiale et dispose de moins de 2 % des réserves d’eau douce renouvelables 2 . De plus, les ressources en eau sont inégalement réparties entre les pays composant la région et leurs populations. À titre d'exemple, la Turquie dispose d’environ 2 800 m3 par an et par habitant contre 195 m3 à Gaza3 . De nos jours, les problèmes de pénurie dépendent plus des stratégies politiques que des données hydrologiques de la région. Il ne s'agit pas de la seule région au monde à être dans cette situation de rareté de la ressource hydrique, mais celle-ci a la particularité d'être composée de pays ayant souvent réglé leurs différents par l’affrontement militaire. De plus, ces États disposent d'un armement conséquent, de réserves financières importantes pour certains (les monarchies du Golfe) et même pour Israël, de l’arme nucléaire. Selon Mikail Barah (2007)4 , la ressource hydrique a certainement joué un rôle important lors des grands conflits de la fin du 20ème siècle dans la région, telle que la guerre israélo-arabe en 1967 ou l’invasion du Liban en 1979, 1982 ainsi qu’en 2006 lors de la guerre des 33 jours5 . Les déclarations de certains dirigeants ou représentants des institutions internationales ont souvent entretenu cette notion de conflit pour l’eau au Moyen-Orient. Par exemple, l’ex-secrétaire général des Nations unies, Boutros Boutros Gali, déclarait que « la prochaine guerre au Moyen-Orient pourrait avoir l’eau pour enjeu » ou encore le roi Hussein de Jordanie ne pouvait pas imaginer un nouveau conflit avec Israël, excepté pour l’eau. 1 Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Projet_d%27Anatolie_du_Sud-Est « Le projet d'Anatolie du Sud-Est (en turc, Güneydoğu Anadolu Projesi ou GAP) est un projet d'aménagement du sud-est anatolien mené par le gouvernement turc, il pourra irriguer 1,7 million d'hectares de terres arides à partir de 22 barrages principaux construits sur les bassins versants du Tigre et de l'Euphrate ». [Consulté le 26/06/2021] 2 Source : https://blogs.worldbank.org/fr/arabvoices/numbers-facts-about-water-crisis-arab-world [Consulté le 02/07/2021] 3 Source : https://donnees.banquemondiale.org/indicateur/ER.H2O.INTR.PC?locations=PS [Consulté le 02/07/2021] 4 Désamorcer la bombe hydraulique planétaire. Revue internationale et stratégique, https://doi.org/10.3917/ris.066.0059 [Consulté le 02/07/2021] 5 Source : https://www.cairn.info/liban-une-guerre--9782707150998.htm « Conflit entre les soldats de Tsahal et les forces armées du Hezbollah ».[Consulté le 25/06/2021] 11 Ces propos soulèvent la question suivante: « L’eau, cause ou prétexte pour les conflits au Moyen-Orient ? ». Ce travail de recherche aura pour objectif de répondre à cette question sous forme de quatre chapitres. Dans le premier chapitre, nous évoquerons, de manière globale, la situation hydraulique et militaire au Moyen-Orient et les risques de guerres liés à ces situations. Dans les trois chapitres suivants, et afin d’étayer les propos relatés dans le cadre de la première partie, nous analyserons les trois principaux bassins du Moyen-Orient : Le bassin du Jourdain et les pays concernés, Israël, la Jordanie, le Liban et les Territoires palestiniens occupés (TPO). Le bassin du Nil avec les pays riverains : l'Égypte, le Soudan, le Sud-Soudan, l’Éthiopie et les États africains de la vallée du Nil et, pour finir, Le bassin du Tigre et de l’Euphrate avec trois pays concernés : la Syrie, la Turquie et l’Irak. Pour mener à bien ces études, nous considérerons ces régions sous le prisme de l’hydrologie, de la géographie, de l’économie, de la géopolitique ainsi que du droit international. Ce mémoire se consacrera uniquement aux grands fleuves internationaux de la région, nous avons donc volontairement exclu de cette approche tous les pays ne comprenant aucun grand fleuve international transfrontalier tel que l’Arabie saoudite et les monarchies du Golfe ou encore l’Iran. 12 PARTIE I : La situation hydraulique et militaire au MoyenOrient génère-t-elle des guerres ? Chapitre 1. Le bilan hydraulique au Moyen-Orient est-il réaliste? 1.1 Description du bassin hydraulique au Moyen-Orient. Des sécheresses répétées, une demande en eau de la part de la population dépassant l’offre, une démographie en pleine expansion, un armement massif : autant de facteurs qui font craindre un conflit généralisé si aucune mesure politique n’est engagée dans cette région. Pourtant, les données hydrologiques de la région font plus état d’une mauvaise répartition entre les pays que d’une pénurie d’eau globale. Avec la figure 1 en page 14, nous constatons que la région du Moyen-Orient et composée de trois fleuves internationaux : le Nil, le Jourdain et le Tigre-Euphrate avec une concentration démographique très marquée le long de ces fleuves. Ces trois cours d’eau fournissent près de 130 milliards de m³ par an (96 milliards de m³/an pour le Nil6 , 500 millions m³/an pour le Jourdain7 et 35 milliards de m³/par an pour le Tigre-Euphrate8 ). Abib Hayeb (1998) met en garde contre une analyse trop généraliste. En effet, le Moyen-Orient est souvent considéré, à tort, comme une région presque entièrement dépourvue d’eau, ce qui nuit au développement de l’agriculture et détériore les conditions de vie dans cette région. Les déserts sont, certes, nombreux et certaines régions comme Gaza sont pauvres en eau mais d’autres sont riches en ressources hydrauliques comme le delta du Chatt-el-Arab en Irak, delta commun du Tigre et de l'Euphrate. 6 Source : https://www.futura-sciences.com/planete/definitions/geographie-nil-4281/ [Consulté le 03/07/ 2021] 7 Source : https://www.futura-sciences.com/planete/definitions/geographie-nil-4281/ [Consulté le 03/07/ 2021] 8Source :https://journals.openedition.org/vertigo/3869#:~:text=Les%20%C3%A9tiages%20estivaux%20sont %20tr%C3%A8s,et%201410%20m3%2Fs [ Consulté le 03/07/2021] 13 Figure 1 Carte des trois bassins du Moyen-Orient. Source : https://www.lesclesdumoyenorient.com/L-eau-au-Moyen-Orient. 1.1 Disparités hydrauliques au Moyen-Orient. Il existe, dans cette zone, de grandes disparités dans la répartition des ressources hydriques entre les populations : 2 700 m³ par an et par habitant en Turquie, 2 500 m³ pour l’Irak, 1 100 m³ pour la Syrie, 700 m³ pour le Liban, 600 m³ pour l’Égypte, 250 m³ pour Israël, 180 m³ pour la Cisjordanie et Gaza et 100 m³ pour la Jordanie. 14 De plus, plus l’indice d’exploitation9 est élevé, plus le risque de pénurie d’eau est élevé et durable : par exemple, l’indice des Territoires palestiniens occupés est de 100%, ce taux signifie que la pénurie est généralisée et surtout permanente. Au-delà de ces déséquilibres, il faut noter que les huit pays susmentionnés disposent en moyenne de 1 100 m³ par an et par habitant, ce qui correspondant à la norme minimale fixée par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) égale à 1 000 m³/par an et par habitant10 . 1.1 Fiabilité de données hydrauliques de la région. Habib Ayeb (1998) emploie le terme de « bataille des chiffres » pour souligner la difficulté à obtenir, de la part des États, des chiffres fiables quant aux ressources en eau de leurs pays respectifs. En effet, de partielles ou fausses informations peuvent être utilisées à des fins de stratégies géopolitiques voire, en temps de conflit, à des fins militaires. Ces informations revêtent souvent une importance cruciale dans les négociations interétatiques et ont parfois la valeur d’un secret d’état. Les données sont parfois difficiles à vérifier, il faut donc les interpréter avec prudence et essayer de les recouper lorsqu’elles proviennent de plusieurs États11 . 9 Source : https://www.cieau.com/connaitre-leau/les-ressources-en-france-et-dans-le-monde/ou-en-sont-lesressources-en-eau-dans-lemonde/#:~:text=L'indice%20d'exploitation%20%3A,la%20moyenne%20des%20pays%20industrialis%C3%A9 s. « Cet indice correspond au rapport entre la quantité d’eau prélevée et le total théorique de renouvellement des ressources en eau : un indice égal ou supérieur à 25 % reflète une tension locale conjoncturelle sur la ressource, un indice de 50 % et plus, correspond à une pénurie conjoncturelle locale et l’indice de 100 % à une pénurie globale et structurelle ». [Consulté le 26/06/2021] 10 Source : https://www.who.int/water_sanitation_health/publications/2011/09_quantite_eau_urgence.pdf [Consulté le 04/07/2021] 11 Source : https://books.openedition.org/ifpo/6061?lang=fr « Pour le bassin du Jourdain quatre pays, (Israël, la Syrie, la Jordanie et le Liban) communiquent leurs données ». [Consulté le 04/07/2021] 15 Chapitre 2. Les forces militaires des pays du Moyen-Orient Les armées des pays du Moyen-Orient concernés par notre étude (soit, hors Iran, Arabie saoudite et pays du Golfe) se caractérisent par des effectifs importants. La figure 2 montre qu’elles sont équipées de matériels militaires, de chars et d’autres véhicules blindés et elles sont adaptées aux conflits classiques terrestres, dans des régions désertiques. Figure 2 Carte des forces militaires au Moyen-Orient. Source : https://www.lesclesdumoyenorient.com/Geographie-des-forces-militaires-au-Moyen-Orient.html 16 De plus, les armées sont généralement équipées de forces aériennes12, dont les appareils sont en majorité fournis par les grandes puissances internationales telles que les États-Unis, la Russie, la France et bien d’autres. Les trois principaux pays dotés des armées les plus puissantes de la région sont Israël, la Turquie et l’Égypte. 2.1 Israël Tsahal (nom en hébreu de l’Armée israélienne) domine les autres armées du Moyen-Orient. En effet, elle s’est illustrée lors de différents conflits, notamment contre une coalition arabe en 1948, pendant la guerre des Six Jours en 1967, et, en 1973, contre une coalition égypto-syrienne. Israël assure en priorité la sécurisation de ses frontières. Elle a repoussé une incursion syrienne dans le Golan et a riposté par des frappes aériennes et des missiles ciblés en territoire syrien. Il convient par ailleurs de préciser que l’État hébreu consacre près de 6 % de son PIB au budget de la défense13 . 2.2 La Turquie Après la guerre froide, la Turquie a modernisé son armée et augmenté sa force de frappe tout en allégeant ses effectifs militaires. L’armée turque joue un rôle important dans la région. Son alliance avec l’OTAN est un atout important même si les relations entre le président Recep Tayyip Erdoğan et ses homologues américains et européens ont connu des tensions ces dernières années, ces tensions sont principalement dues à l’achat par la Turquie d’équipements militaires russes pour sa force aérienne mais également à cause du soutien américain au mouvement kurde Yekîneyên Parastina Gel (YPG)14 . L’armée turque a, de plus, développé ses propres technologies militaires, et contribue, ainsi, à la stabilisation de la région. Le pays consacre près de 3 % de son PIB au budget de la défense15 . 12 Source : https://www.lesclesdumoyenorient.com/Geographie-des-forces-militaires-au-Moyen-Orient.html « À titre d’exemple, Israël possède 340 F-16 Fighting Falcon et l’Égypte 200 ». [Consulté le 24/06/2021] 13 Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_pays_par_d%C3%A9penses_militaires [Consulté le 24/06/2021] 14 Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Unit%C3%A9s_de_protection_du_peuple « Branche armée du Parti de l'union démocratique (PYD) syrien, majoritairement composée de Kurdes. Les différentes branches de ce parti se sont formées en 2011 lors de la guerre civile syrienne ».[Consulté le 24/06/2021] 15 Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_pays_par_d%C3%A9penses_militaires [Consulté le 24/06/2021] 17 2.3 L’Égypte. Les forces armées égyptiennes, comme nous l’avons mentionné, sont également l'une des plus importantes en Afrique et au Moyen-Orient. Elles ont participé à plusieurs conflits, telles que la guerre israélo-arabe de 1948-1949, la guerre des Six Jours, la guerre du Golfe, la guerre contre le terrorisme, la révolution égyptienne de 2011, la deuxième guerre civile libyenne, la guerre contre Daesh. Enfin, l’armée a joué un rôle déterminant en Égypte dans la mesure où elle a assumé directement la charge du pouvoir politique lors des moments charnières de la révolution de 2011 et du coup d’État de 2013. Son budget de la défense correspond à plus de 2 % de son PIB16 et le nombre de militaires atteint près de 500 000 hommes. Nous pouvons affirmer que ces trois armées dominent la région, cependant il est difficile d’évaluer avec précision leurs forces de frappe, car, en plus de leurs armements traditionnels relativement quantifiables, elles peuvent détenir des armes non conventionnelles telles que des armes de destruction massive, Armes NBC (Nucléaires, Biologiques et Chimiques), des armes NRBC (Nucléaires, Radiologiques, Biologiques, Bactériologiques et Chimiques), lesquelles sont très souvent non répertoriées. 2.4 La puissance militaire et les conflits liés à l’eau au Moyen-Orient. Il existe plusieurs cas de figure pouvant entrainer un conflit avec un pays voisin pour préserver une capacité hydrique suffisante. D’une part, une menace de conflit existe lorsque le pays en aval du bassin juge qu’il est lésé dans sa ressource hydrique par un pays en amont ayant une infériorité militaire17 . L’Égypte, dernier pays en aval du Nil et première armée d’Afrique et du Moyen-Orient, pourrait être contrainte d’engager ses forces militaires peut-être avec celles du Soudan si l’Éthiopie venait à réduire le débit du Nil. En effet, l’Éthiopie en 1995 a lancé la construction du grand barrage de la Renaissance (GERD) afin de développer l'agriculture irriguée et d’augmenter son potentiel hydroélectrique. 16 Source : Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_pays_par_d%C3%A9penses_militaires [Consulté le 24/06/21] 17 Ce fut le cas avant 1967, lorsqu’Israël se trouvait en position aval désavantageuse mais possédait la plus importante force militaire. EL BATTIUI, Mohamed., La gestion de l’eau au Moyen-Orient : comprendre le MoyenOrient. Paris : L’Harmattan, 2010, p. 36. 18 Cependant, les eaux venues des plateaux éthiopiens représentent 86 % de l'eau consommée en Égypte et 95 % en période de crue18 . À lui seul, le Nil bleu fournit 59 % du débit du Nil19. Le projet de barrage de la Renaissance a donc engendré de vives tensions avec le gouvernement du Caire et de Khartoum car il menace l’approvisionnent en eau de l’Égypte et du Soudan. C’est également le cas pour le bassin du Jourdain. Israël pays en aval du Jourdain, possède une supériorité militaire sur les pays en amont, le Liban, la Syrie et la Jordanie. En 1967, Israël qui était dans une position de dépendance pour ses besoins hydriques, utilisa la force militaire pour pallier à ce manque de ressource en eau. Néanmoins, l’eau ne fut pas le seul facteur pour entrer en guerre. À l’inverse, une menace de conflit est quasiment inexistante lorsque que le pays en amont possède une puissance militaire supérieure aux pays en aval. C’est le cas de la Turquie, qui contrôle la majeure partie des sources de l’Euphrate, détient une supériorité militaire dans la région depuis la dislocation de l’armée syrienne et de l’armée irakienne. Grâce à cette puissance militaire et un faible besoin en eau du pays, même s’il croît ces dernières décennies, les risques de conflits autour de l’Euphrate sont faibles, excepté pendant quelques mois durant lesquels l’État islamique (EI) a contrôlé quelques barrages dans le nord de l’Irak et de la Syrie. Enfin, même si des États ont des besoins en ressource hydrique différents, mais qu’ils disposent de forces militaires équivalentes, le risque de conflit armé est faible. En effet, les différends sont principalement solutionnés par un accord bilatéral, comme ce fut le cas des États riverains du Jourdain dans le milieu du 20ème siècle. Par ailleurs, les grandes alliances de quelques pays du Moyen-Orient avec les grandes puissances ont permis d’éviter des conflits majeurs dans la région, même si elles ont parfois participé à maintenir des foyers de tension pour des raisons stratégiques.

« Serge GIRARD L’eau, cause ou prétexte pour les conflits au Moyen -Orient ? Année 20 20 -20 21 Master 2 : MMO (Intégration et mutations en Méditerranée et au Moyen -Orient) Sous la direction de Virginien BOHL. »

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