le vol
Publié le 18/05/2020
Extrait du document
«
Oiseaux,
insectes ou chauves-souris
volent autour de nous, et leurs
performances sont si familières
qu'elles semblent normales.
Pourtant, le vol est un défi
extraordinaire pour les animaux,
chez qui le mouvement rotatif
complet, comme celui d'une hélice,
est impossible.
l'aile, qui l'a rendu
possible, est un chef-d'œuvre de
haute technologie naturelle que
nous sommes incapables de copier.
l'originalité de l'aile des animaux
repose sur le fait qu'elle combine à
la fois la fonction de soutien du
corps dans l'air et la fonction de
propulsion.
Dans tous les engins
volants humains munis d'ailes,
celles-ci sont fixes et ne servent qu'à
supporter le poids de l'engin dans
l'air.
La propulsion est assurée par
un système différent, hélice ou
moteur à réaction le plus souvent.
Depuis Léonard de Vinci, toutes les
tentatives pour construire un
véhicule volant battant des ailes ont
échoué.
La nature elle-même a fait
de nombreux brouillons, et n'est
parvenue que quatre fois à la
réussite en 3 milliards d'années
d'évolution de la vie.
Si insectes,
oiseaux et
chauves
souris sont
toujours là,
l'une des
tentatives.
celle des
reptiles
volants
dont le
ptérodactyle est le représentant le
plus connu, a échoué : cette lignée
s'est en effet éteinte à l'époque des
dinosaures.
Pour qu'un animal vole, il lu� faut
produire des forces qui surmontent
les effets de la pesanteur et qui
entraînent le corps en avant.
Ces forces résultent de l'interaction
entre le corps de l'animal et l'air
environnant.
Dans le vide n'importe
quel oiseau, comme n'importe quel
avion, tomberait au sol comme une
pierre sous l'action de la pesanteur.
l'air n'exerce une force contre un
corps qui s'y trouve que s'il y a un mouvement
: soit l'air se déplace par
rapport au corps, soit le corps se
déplace dans l'air.
En l'absence de
vent, aucun cerf-volant ne peut se
maintenir en l'air.
La densité de l'air étant très faible,
pour que son action soit efficace, il
faut que la surface du corps volant
soit très importante relativement à
son poids.
La première fonction de
l'aile, qui prend grossièrement la
forme d'une lame plate horizontale,
est d'augmenter considérablement
cette surface.
l'aile, exactement
horizontale dans un courant d'air,
sera emportée dans la direction de
celui-ci si aucune force ne s'y
oppose.
Si le bord situé face au
couran� appelé bord d'attaque, est
légèrement soulevé en faisant
pivoter l'aile, ou si le bord situé à
l'opposé, ou bord de fuite, est
abaissé, le courant aura tendance à
entraîner l'aile vers le haut.
Inversement, si le bord d'attaque
s'abaisse, l'aile aura tendance à être
entraînée vers le bas.
Ces mouvements complexes
s'expliquent par l'existence de deux
forces qui s'exercent sur l'aile : une
force verticale ou portance, tendant
à soulever l'aile, et une force
horizontale ou traînée, tendant à
l'entraîner dans la direction du
courant.
Le vol devient possible à
partir du moment où ces deux forces
équilibrent exactement le poids de
l'oiseau ou de l'avion.
Dans l'avion,
l'aile produit seulement la portance.
C'est l'hélice ou le moteur à réaction
qui crée la force s'opposant à la
traînée en tirant ou en poussant
l'appareil vers l'avant.
Chez les
animaux volant activement, ces deux
fondions sont exercées par les ailes.
AU COMMENCEMENT
FUT LE VOL PLANE
Il est difficile d'imaginer que la
nature ait un jour inventé une
aile complète et totalement
opérationnelle.
Le vol n'est apparu
que progressivement.
Les ailes
ou les organes équivalents à l'aile
n'ont au début servi qu'à assurer
la portance du corps.
Les premiers
animaux volants volaient
passivement, c'est-à-dire planaient
comme le fait un planeur sans
moteur.
Les premiers insectes ont inventé
l'aile.
Contrairement aux vertébrés
qui ont utilisé un organe déjà
existant, une patte destinée à la marche
au sol, les insectes ont créé
une structure totalement nouvelle.
A l'origine, les ailes sont des
expansions non articulées du
squelette externe au niveau du
thorax.
Comme celui-ci compte
3 articles, les premiers insectes ailés
avaient 6 ailes.
Mais le système était
peu efficace et elles se sont vite
réduites à 4.
Les lames thoraciques
non articulées ne permettaient qu'un
vol plané.
La portance est assurée
par l'aile, mais la force motrice est
fournie par un saut, ou par la gravité
si l'animal s'élance d'un point haut.
Aujourd'hui, il n'existe plus aucun
insecte se contentant d'un vol plané.
Tous ont un vol actif, battant des
ailes.
Certains papillons de jour,
comme le flambé, ou le machaon,
ont un vol caractéristique avec des
phases de vol actif où les battements
d'ailes alternent avec des phases de
vol plané passif.
Une vaste palette de vertébrés utilise
le vol plané à des titres divers.
Parmi
les poissons, le plus connu est
l'exocet ou poisson volant.
Sautant
hors de l'eau d'un vigoureux coup
de queue, il déploie en guise d'ailes
deux nageoires pectorales de grande
surface qui, lors de la nage, sont
repliées contre le corps.
Il peut ainsi
parcourir plusieurs dizaines de
mètres dans l'air pour tenter
d'échapper à ses prédateurs.
Une
grenouille de la jungle Indonésienne
de l'espèce Rhacophorus, utilise
pour planer ses pattes arrière aux
palmes hypertrophiées.
Elle peut
ainsi se jeter du haut des arbres
pour se déplacer.
Parmi les reptiles,
les ptérodactyles préhistoriques
étaient des planeurs : l'absence
d'une puissante musculature dans
leur thorax indique qu'ils étaient
incapables de vol actif.
Un curieux
lézard, appelé dragon volant est
le seul (les autres reptiles planeurs
ayant totalement disparu), parmi les
reptiles actuels, à posséder une
membrane de chaque côté de son
corps dont il se sert pour planer.
De nombreux mammifères sont
capables de planer d'arbre en arbre,
étant souvent rangés sous le nom
collectif d'écureuils volants.
Répandus en Amérique, en Afrique
et en Asie, les vrais écureuils
votants, des
aux phalangers volants qui sont des
marsupiaux peuplant l'Australie.
Ils sont tous munis d'une membrane
entre les quatre membres, le
patagium, qui leur donne une
surface portante suffisante pour
planer vers le sol et même parfois
s'élever dans les airs en bénéficiant
de courants ascendants.
LE VOL PORTE.
CHAMPION
DE L'ECONOMIE D'ENERGIE
Tous les oiseaux sont capables de vol
plané simple, sauf bien sûr ceux qui
ont perdu la faculté de voler, comme
l'autruche.
Mais les performances de
leurs ailes et des structures
associées, comme la queue ou
la puissante musculature du thorax,
leur permettent de contrôler leur vol
plané.
En jouant sur la direction et la
force du vent, et sur les masses d'air
ascendantes, ils peuvent rester de
longues heures en l'air en dépensant
un minimum d'énergie.
Certains
oiseaux marins, ou d'excellents
voiliers comme les
martinets.
peuvent
rester de
longues
semaines,
voire des
mois
entiers sans se
poser.
Ils sont capables de se nourrir
et de se reposer en vol.
En revanche les insectes n'ont pas
cette possibilité.
Le vol porté,
profitant du vent et des courants
ascendants, réclame une grande
force musculaire pour contrôler
parfaitement la place des ailes et les
maintenir rigides contre le vent.
Les
ailes fines des insectes, et leur faible
poids en général, les empêchent de
résister à de trop fortes vitesses du
vent et ils sont, par conséquent.
rapidement emportés.
Souvent, on
trouve à plus de 5 km d'altitude
des pucerons entraînés par le vent,
morts de faim et de froid.
La
technique la plus simple pour
voler tout en économisant de
l'énergie est d'utiliser un courant
d'air ascendant.
Quand le vent est
dévié par un obstacle, une falaise
par exemple, il se dirige vers le haut.
Certains oiseaux en profitent pour
se laisser emporter en planant.
Les rapaces, comme l'aigle par
exemple,
s'observent
fréquem
ment planant
tout en
prenant de
l'altitude le
long des
parois rocheuses des mon-
contact du sol qui emmagasine
l'énergie solaire et des colonnes
d'air réchauffé s'élèvent ainsi dans
l'atmosphère.
Beaucoup d'oiseaux,
en particulier les vautours, comme
par exemple le Catharles aura,
utilisent ce véritable ascenseur
naturel pour s'élever dans les airs
sans aucun battement d'ailes.
Ils
planent majestueusement en rond,
afin de rester dans la colonne
ascendante.
Ces ascendances thermiques
n'existent pas au-dessus de la mer,
et pourtant certains oiseaux marins,
comme les albatros ou les frégates,
sont parmi les meilleurs planeurs.
Ils
utilisent la déviation vers le haut du
vent qui vient buter sur les vagues.
C'est pourquoi ils planent en général
au ras des flots.
Quand ils ont atteint
une certaine vitesse horizontale, ils
se mettent face au vent.
Ils perdent
alors de la vitesse, mais gagnent de
l'altitude.
Puis, changeant à nouveau
de direction, ils glissent vers la
surface de la mer en gagnant cette
fois-ci de la vitesse.
Ils volent ainsi
sans battements d'ailes (ou presque)
durant des heures, décrivant des
cercles ou des zigzags.
Si le transport est économique en
carburant, il ne se fait pas sans
fatigue.
Les muscles doivent
constamment s'opposer à la
déformation des ailes par le vent..
»
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