LE VITALISME.

« Le vitalisme, issu d'Hippocrate et de la tradition philosophique inaugurée par Aristote, consiste à affirmer, contre lesprétentions des sciences physico-chimiques, le caractère irréductible de la vie et du vivant, et à postuler unprincipe fondamental et unique pour rendre compte de tous les phénomènes vivants.

Appelé «principe vital», «forcevitale» ou «entéléchie», ce principe est en fait moins une réponse au problème du vivant qu'une manière d'enmaintenir la permanence face aux explications mécanistes qui tendent à l'annuler.

Au XVIIIe siècle, l'école deMontpellier a vivement illustré cette doctrine, tout en élaborant la notion de réflexe et en progressant vers unemeilleure connaissance de l'organisme par la découverte des tissus.

Il existe aussi un vitalisme philosophique que laphilosophie de Bergson et la notion d'«élan vital» ont illustré.

Difficilement conceptualisable, le vitalisme est uneexigence plus qu'une doctrine, et peut-être a-t-elle le mérite d'infléchir, en lui résistant, la science biologique versune meilleure connaissance de la vie.. »