le tombeau de saint Antoine de Padoue

La construction de la grandiose basilique franciscaine, destinée à abriter le tombeau de saint Antoine de Padoue, commence en 1232 et s'achève vers le milieu du XIVe siècle. Au cours des siècles suivants, l'église subit de graves dommages qui exigent différentes restaurations.

La façade à deux pentes est percée en bas par quatre grandes arcades aveugles, en ogive, surmontées d'une élégante galerie avec des arcatures reposant sur des colonnettes. En haut, s'ouvre une rosace flanquée de fenêtres géminées.

Les huit coupoles qui surmontent l'église représentent un élément plutôt insolite dans le cadre de l'architecture médiévale de l'Italie du Nord et du Centre. Sept d’entre elles sont hémisphériques et reprennent des modèles byzantins, tandis que la coupole centrale a la forme d'un tronc de cône terminé par une flèche. Derrière le chevet s'élèvent deux campaniles de forme octogonale. Entre les coupoles se dressent d'autres petites tours basées sur le même système planimétrique que les campaniles.

L'intérieur, à croix latine et à trois nefs, renferme des oeuvres de très grande qualité, commandées par les Franciscains aux plus prestigieux artistes de l'époque, pour doter dignement une des plus importantes basiliques de la Chrétienté. Dans la chapelle Saint-Jacques, figure un des plus importants cycles de fresques de la deuxième moitié du XIVe siècle, que l’on doit à Altichiero et à Jacopo Avanzi. Le maître-autel (démantelé au XVIe siècle et arbitrairement reconstitué en 1895) est dû à Donatello.