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Le titre complet de l'Encyclopédie est Encyclopédie ou dictionnaire raisonné des sciences, des arts et métiers. Vous montrerez comment ce mot de raisonné était tout un programme et devait faire de l'ouvrage, au lieu d'une simple compilation, une entreprise philosophique qui est comme l'image de la philosophie du XVIIIe siècle.

Publié le 09/12/2021

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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Le titre complet de l'Encyclopédie est Encyclopédie ou dictionnaire raisonné des sciences, des arts et métiers. Vous montrerez comment ce mot de raisonné était tout un programme et devait faire de l'ouvrage, au lieu d'une simple compilation, une entreprise philosophique qui est comme l'image de la philosophie du XVIIIe siècle.. Ce document contient 0 mots. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système d’échange gratuit de ressources numériques ou achetez-le pour la modique somme d’un euro symbolique. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en : Littérature
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« Le titre complet de l'Encyclopédie est Encyclopédie ou dictionnaire raisonné des sciences, des arts etmétiers.

Vous montrerez comment ce mot de raisonné était tout un programme et devait faire del'ouvrage, au lieu d'une simple compilation, une entreprise philosophique qui est comme l'image de laphilosophie du XVIIIe siècle. Toutes les histoires de la littérature française marquent l'importance de l'Encyclopédie au XVIIIe siècle, importancesoulignée par le bruit qui se fit autour d'elle et les persécutions dont elle fut l'objet.

Or, en principe, l'Encyclopédiedevait être un dictionnaire et il n'y avait là rien qui pût intéresser des philosophes et inquiéter l'autorité.

MaisDiderot et d'Alembert, qui en étaient les directeurs, résolurent de faire de ce dictionnaire l'expression de laphilosophie nouvelle, un monument à sa gloire.

Cette philosophie était une philosophie rationnelle, fondée toutentière sur la raison et c'est pour cela que l'ouvrage s'annonce comme « raisonné ».

Quelles étaient lesconséquences de cet appel à la raison?C'était tout d'abord de proclamer la confiance absolue que l'on avait en elle.

Parmi toutes les facultés de l'esprithumain, c'est à elle et non à l'imagination, à la sensibilité qu'il faut faire appel si l'on veut trouver un guide qui assurele progrès et le bonheur.

Aussi loin qu'on remonte l'hi l'ire, imagination, sensibilité ont été des puissancestrompeuses; seule la raison nous a peu à peu tirés de l'ignorance el de h barbarie; seule, dans le présent et dansl'avenir, elle pourra guérir les maux dont nous souffrons encore et assurer le progrès humain.Cet enthousiasme pour la raison et le progrès par la raison était, par lui-même, le signe d'une transformationprofonde.

On n'y songe pas au XVIIe siècle ou on n'y songe qu'en passant, parce qu'on ne se pose même pas leproblème du progrès.

Pour tout bon chrétien, l'homme n'est sur terre que pour préparer son salut; il l'assure ou lemanque aussi bien, que Pascal invente ou n'invente pas le baromètre et la machine pneumatique.

Tout au pluspourrait-on parler de progrès religieux, mais il n'y a aucune raison pour que les contemporains de Louis XIV soientmeilleurs chrétiens que ceux de Saint Louis.

Proclamer sa foi dans un progrès réalisé par l'intelligence et capabled'assurer à l'homme plus de bonheur sur cette terre, c'était croire à cette morale laïque et non plus religieuse dontnous avons montré l'importance.

En outre, et plus directement, la raison se heurtait à cette religion dont elleprétendait pouvoir se passer ; elle se déclarait incapable de comprendre ses dogmes et même capable de démontrerleurs mensonges.

Ainsi l'Encyclopédie va devenir une œuvre irréligieuse, un moyen de combattre les erreurs et lespréjugés religieux contraires à la raison.

Bien entendu le combat est caché; l'Encyclopédie ne peut pas avouer sesintentions sans qu'auteurs, imprimeurs, etc., ne soient jetés à la Bastille ; mais, par toutes sortes de moyens, oninsinue ce qu'on ne peut pas dire ; et c'est pour cela que l'autorité se fâche et condamne.La raison encyclopédique offre enfin un dernier caractère, moins batailleur, mais plus nouveau.

C'est un dictionnaireraisonné des sciences et les sciences ont pris, comme nous l'avons montré, un caractère non plus abstrait et àpriori, mais expérimental.

Les vérités dont on est avide sont moins, désormais, celles de raisonnement que cellesd'observation et d'expérimentation, celles de la physique et de l'histoire naturelle.

Plus que tout autre philosophe duxvii siècle, Diderot a ce goût des réalités sensibles, des preuves qui sont de fait et non plus de logique.

Il voit ouentrevoit tous les progrès que pourront faire et les sciences de la nature et celles de l'âme en faisant appel à desexpériences et non plus seulement à des déductions bien conduites.

C'est pour cela que l'Encyclopédie fait une largeplace à toutes ces sciences expérimentales et à leurs applications, industries, métiers.Notons enfin qu'en matière politique et sociale, la raison de l'Encyclopédie est extrêmement prudente et parfoiscontradictoire.Cette philosophie de l'Encyclopédie est celle de Diderot; il suffirait pour que la ressemblance soit complète d'ajouterque, dans ses œuvres non publiées, Diderot pousse hardiment jusqu'au matérialisme ; mais que, d'autre part, âmesensible, enthousiaste, il a besoin de croire à une morale qui contredit son matérialisme.. »

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