Le théâtre du XVIIème au XXIème siècle
Publié le 22/10/2024
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«
Le théâtre du XVIIème au XXIème s.
-
Parcours Théâtre du
XVIIème à nos jours.
Etymologiquement, le mot théâtre renvoie à l’action de regarder.
Dès
l’Antiquité, il est conçu comme un spectacle qui requiert des comédiens
pour endosser les rôles écrits par le dramaturge.
Le théâtre au XVIIème siècle
-
Le XVIIème siècle est un âge d’or pour le théâtre français.
Sous le règne
de Louis XIII, la scène se trouve dominée par la pastorale et la tragicomédie.
Au milieu du siècle, l’esthétique classique consacre la tragédie et
la comédie en les ramenant aux règles strictes de la dramaturgie antique.
1.
Le théâtre baroque (fin XVIème-milieu du XVIIème s.)
- Il affirme une grande liberté et promeut des formes nouvelles :
La tragi-comédie : les actions nombreuses et surprenantes se soucient
peu de vraisemblance : Le Cid de Corneille.
La pastorale : elle plonge le spectateur dans le monde idyllique des
amours chastes.
2.
Le théâtre classique (à partir du milieu du XVIIème s.)
L’esthétique classique
Une pièce classique est traditionnellement découpée en actes, interrompu
par des entractes et divisés en scènes que rythment les entrées et
sorties des personnages.
L’esthétique classique repose sur différents
codes et règles inspirés de la Poétique d’Aristote.
-
La règle des 3 unités impose :
L’unité de temps : l’action de la pièce doit se dérouler dans la limite de
24h.
L’unité de lieu : l’action doit se déployer dans un lieu unique (ex :
antichambre d’un palais, salon d’une demeure…)
L’unité d’action : l’action doit se concentrer autour d’une intrigue principale
à laquelle peuvent néanmoins se soumettre des intrigues secondaires.
-
La règle de vraisemblance renvoie à la crédibilité de l’action : les
évènements et les situations vécus par le personnage doivent paraître
possibles dans la réalité.
-
A ces règles aristotéliciennes s’ajoute le principe de bienséance : un
ensemble de règles qui garantissent le respect de la sensibilité esthétique
et morale du public (pas de sang ni de mort sur scène).
La tragédie
C’est le grand genre de la scène classique, il se caractérise par la noblesse
du monde et des actions représentées.
Elle se caractérise donc par les éléments suivants :
-
Des personnages de haut rang (souverains, grands aristocrates…)
-
Un sujet noble emprunté à la mythologie ou à l’Histoire.
-
Un dénouement généralement malheureux ou funeste avec la mort du
héros.
-
Aristote définit la tragédie comme imitation d’actions propres à inspirer
terreur et pitié au spectateur.
En plus des fonctions plaire et émouvoir, la
tragédie, selon Aristote, doit provoquer la catharsis, c’est-à-dire la
purgation des passions.
Elle prévient ainsi l’hybris définit comme la
démesure dont se rend coupable celui qui outrepasse sa condition d’humain.
Corneille et Racine sont les représentants du théâtre tragique au
XVIIème.
Corneille fait incarner à ses personnages des valeurs héroïques.
Racine s’intéresse davantage à la faiblesse humaine et aux passions.
La comédie
Elle est perçue comme un genre plus « bas ».
C’est l’imitation du ridicule
des hommes.
Elle se caractérise par les éléments suivants :
-
Des personnages issus de la bourgeoisie ou de catégories plus modestes
-
Des sujets empruntés au quotidien
-
Un dénouement heureux qui prend souvent la forme d’un mariage
-
Elle a pour fonctions de faire rire le spectateur de manière à le corriger
de ses travers.
Elle n’est pas soumise aux mêmes impératifs de vraisemblance et de
bienséance : les retournements inattendus sont fréquents et la violence a
sa place sur scène (ex : les bastonnades chez Molière).
Molière incarne à lui seul le théâtre comique au XVIIème siècle : sa
carrière embrasse tous les genres : de la farce avec Les Fourberies de
Scapin à la grande comédie qui donne une peinture plus complexe et fine
de la société de son temps avec Le Misanthrope.
Remarque les différents types de comédies : selon son propos et sa visée,
on distingue différents types de comédies :
-
Comédie de mœurs : elle traite des défauts de certains groupes sociaux
contemporains de l’auteur (Les Précieuses Ridicules ou Les Femmes
Savantes de Molière).
-
Comédie d’intrigue : elle multiplie les coups de théâtre et les quiproquos :
méprises, malentendus (Les fourberies de Scapin, Le Médecin malgré lui)
-
Comédie ballet : elle intègre des chorégraphies dans l’action en guise
d’intermèdes (Le Bourgeois Gentilhomme)
-
Comédie de caractère : elle dresse le portrait d’un type humain à travers
celui d’un personnage en action (L’Avare, Le Misanthrope).
Le théâtre au XVIIIème et XIXème siècle
1.
Le siècle des Lumières : un théâtre en transition
Un nouveau modèle dramatique apparait sous l’impulsion de Beaumarchais
avec Le mariage de Figaro et Diderot dans Le fils naturel qui prend le nom
de « comédie sérieuse » ou « drame bourgeois », pièces en prose
intermédiaire entre tragédie et comédie.
Dans ce type de pièce, les
personnages sont contemporains du public, le théâtre entre dans l’intimité
familiale et plante ses décors dans des intérieurs bourgeois.
Le registre
verse dans le pathétique : susciter la compassion et enseigner la vertu au
spectateur.
2.
Le XIXème siècle : révolutions théâtrales
-
Le drame romantique
En 1830, Hernani de Victor Hugo donne lieu à une bataille entre les
partisans du théâtre classique et ceux du théâtre romantique.
Le drame....
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