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Le théâtre de l'absurde

Publié le 14/11/2011

Extrait du document

I.           Présentation

a)   définition

Style de théâtre apparu dans les années 40. Rupture totale avec le drame et la comédie. Absurdité de l’homme et de la vie (> mort.). Situation absurdes, modifications de langage. Existence dénuée de sens.

  • Refus du réalisme, des personnages et de l’intrigue. Souvent on ne trouve pas de personnalités marquées ni d’intrigue.
  • Le lieu où se déroule l’action n’est souvent pas cité avec précision (dans « en attendant Godot «, on sait que l’action se déroule dans une lande, sans plus de précision).
  • L’absurde apparaît aussi avec le temps qui passe (pendule sonnant un nombre improbable de fois dans La Cantatrice chauve de Ionesco).
  • Volonté de créer un spectacle total : utilisation de mime, de clown, d’un maximum d’éléments visuels, soucis du détail dans la mise en scène, jeux de lumières, de sons.
  • La toile de fond de l’action est souvent la satire de la bourgeoisie, de son langage figé et de son petit esprit.
  • La scène se déroule souvent dans un climat de catastrophe mais le comique s’y mêle pour dépasser l’absurde.
  • Le langage mis en scène n’est plus un moyen de communication mais exprime le vide, l’incohérence et représente la vie, laquelle est elle-même ridicule.
  • L’absurde n’est pas clairement montré au public, mais simplement mis en scène ; c’est au spectateur qu’il revient de comprendre, grâce aux gestes.
  • Par ces essais, le nouveau théâtre s’adresse aux intellectuels : l’absurde fait rire au premier abord, ce n’est qu’après réflexion que l’on se rend compte du malaise qui y est dénoncé.
  • Par certains aspects, le nouveau théâtre renoue avec le théâtre antique ; le spectacle y est total et non seulement visuel ou axé sur les dialogues
  • Eugène Ionesco, « l’homme comme perdu dans le monde, toutes ses actions devenant insensées, absurdes, inutiles «.

b)   auteurs

Ionesco, Adamov, Beckett sont les plus connus, et sont ceux qui ont le plus bouleversé le genre de l’absurde. Ils réduisent les personnages au rang de pantins, sans possibilité de communication. Il ôtent toute cohérence à l’intrigue et toute cohérence aux propos.

 

Les auteurs du théâtre absurde, peu nombreux, n’appartiennent pas à la bourgeoisie. Ils ont en commun cette volonté de rejeter les règles du théâtre, à savoir unité de temps, unité de lieu et unité d’action. C’est une approche plus psychologique de la société et de l’homme ( nature humaine ) qu’ils tentent de faire partager par le biais d’une intrigue et d’une communication par un dialogue souvent difficile ( Dans « En attendant Godot « de beckett, les deux personnages parlent mais on a l’impression que chacun d’eux a un discours différent…c’est vouloir montrer la difficulté de la communication…et c’est bien vrai… ! ) .

 

c)   thèmes

 

Mort, absurdité de la vie, satire de la bourgeoisie

 

 

 

II.      Un texte de théâtre absurde : La leçon, Ionesco

 

Ionesco : Roumain/français, dramaturge, 20e siècle ( mort en 1994, a vécu les deux GM ), c’est le représentant du genre absurde. Résumé de la pièce : (écrite en 1951)  Une jeune fille est accueillie par son professeur pour une leçon. Il commence par tester ses connaissances en lui demandant de réciter les saisons. Ensuite, il passe à une leçon d’arithmétique très simple mais que l’élève ne comprend pas alors qu’elle trouve les résultats de multiplications très complexes. Le professeur perd son calme, la bonne lui adresse de mystérieux avertissements. C’est alors qu’il passe à l’étude des langues néo-espagnoles interrompue de nombreuses fois par la distraction de l’élève à cause de ses maux de dents. Le professeur ne se contrôlant plus, menace l’élève avec un couteau… Puis une nouvelle élève arrive pour la leçon.

 

 

 

 

III.   Une mise en scène absurde : En attendant Godot, Beckett

 

 

Résumé de la pièce :

Cette pièce de théâtre en deux actes de Samuel Beckett est parue en 1952. C’est la première pièce de Beckett écrite directement en français. L’action se déroule le soir sur une route de campagne. Le seul élément de décor est un arbre dénudé. Les deux protagonistes, Vladimir et Estragon, attendent un énigmatique personnage qui, peut-être, est le symbole de l’existence de Dieu. Ils ne connaissent ni le lieu de la rencontre ni le moment où il arrivera et, surtout, ils ne savent pas quoi faire pendant l’attente. A un certain moment quelqu'un arrive sur scène, mais ce n’est pas Godot : ce sont Lucky, un vieil homme chargé de bagages et tenu lié à son patron par une corde et Pozzo, son patron, qui déclare qu'il va le vendre au marché. Plus tard un petit garçon dit que Godot n’arrivera pas, donc ils peuvent l’attendre le lendemain. Dans le deuxième acte, il y a tous les personnages du premier acte, mais Pozzo est aveugle et Lucky est muet. Pozzo voudrait savoir où il se trouve et quelle heure il est, mais il ne reçoit pas de réponse. Tombe la nuit et le petit garçon du premier acte dit que Godot n’arrivera pas pour ce jour-là. Mais on comprend que l’attente sera vaine.

 

 

 

Pozzo (derière) et Lucky (devant)

Homme attaché par une laisse à l’autre, il va dans l’autre direction que l’homme, laisse très longue. Son chapeau est au sol, présence du tabouret ( , ??) il a l’air de porter des choses lourdes. Arbre nu, seul. Ciel bleu, neige au sol mais personnage habillé légèrement ment, l’homme qui tient la laisse ne porte pas son manteau correctement, l’air de s’extasier devant rien

Décors est presque inexistant

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