le temps n'est pas l'étalon qui convient à la vie
Publié le 26/03/2022
Extrait du document
«
Cadas Quentin Pour le lundi 28/02/2022
T°4
DEVOIR DE PHILOSOPHIE
Question 1 :
« Le temps n’est pas l’étalon qui convient à la vie » Stig Dagerman
Cet extrait de texte « Notre besoin de consolation est impossible à rassasier » ,
aborde le rapport du temps.
Ainsi, la thèse de Stig Dagerman « Le temps n’est pas
l’étalon qui convient à la vie » fait entrevoir que le temps est selon lui que subjectif.
Effectivement, selon l’auteur, le temps que l’on mesure se situe à l’intérieur de
l’esprit de l’homme.
C’est seulement la conscience qui peut mesurer le temps.
Pour
illustrer sa thèse, Sig Dagerman commence par nous montrer dès les premières
lignes que « Ce n’est qu’en un seul instant que je peux être libre vis-à vis de tous les
faits de la vie qui, auparavant, ont causé mon désespoir » .
On pourrait ainsi dire que
le temps nous apparaît dans la perception habituelle comme une succession d’état
différents qui font que mon présent devient passé tout en s’ouvrant sur mon avenir.
Dans cette même prolongation, l’auteur écrit : « Je peux reconnaître que la mer et
le vent ne manqueront pas de me survivre et que l’éternité se soucie peu de moi.
Mais qui me demande de me soucier de l’éternité ? Ma vie n’est courte que si je la
place sur le billot du temps».
La crainte de la mort et la projection vers l’avenir sont
responsable de la prise de conscience du temps par l’homme.
En d’autre terme,
l’homme prenant conscience du temps qui passe inscrit obligatoirement son
existence dans une temporalité déterminée par la naissance et par la mort à venir.
Conscient du fait que le temps passe et qu’il est impossible de le remonter, l’homme
sait que sa destination finale, c’est la mort.
« Les possibilités de ma vie ne sont
limitées que si je compte le nombre de mots ou le nombre de livres auxquels j’aurai
le temps de donner le jour avant de mourir ».
En effet, prendre conscience de son
existence, c’est être conscient du caractère irréversible du temps et par là, du terme
obligatoire de la vie qui est la mort.
« Mais qui me demande de compter ? ».
Effectivement, la création du temps, que cela soit en âge ou en heure est une
absurdité qui nous fait voir la vie comme une somme d’année passant, s’accumulant
jusqu’aux grands âges où l’on commence à craindre la fin.
« Au fond, le temps, est
un instrument de mesure sans valeur car il n’atteint que les ouvrages avancés de ma
vie » .
Le temps ne dit rien, au sujet de rien.
Qu’est-ce que cela peut faire que les
choses soient arrivés un lundi ou un mardi, qu’elles soient arrivées en telle ou telle
année, qu’elles aient duré une heure ou dix secondes ? En quoi cela donne des
informations sur la vie ? .
« Mais tout ce qui m’arrive d’important et tout ce qui
donne à ma vie son merveilleux contenu, la rencontre avec un être aimé, une
caresse sur la peau, une aide au moment critique, le spectacle du clair de lune, une
promenade en mer à la voile, la joie que l’on donne à un enfant, le frisson devant la
beauté, tout cela se déroule totalement en dehors du temps.
Car peu importe que je
rencontre la beauté l’espace d’une seconde ou l’espace de cent ans ».
Vivre pour
l’auteur, c’est justement éprouver ces moments où le temps n’a aucune importance,.
»
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