Le temps n'a-t-il de limite que pour moi?
Publié le 13/06/2022
Extrait du document
«
)Le temps n’a-t-il de limite que pour moi ?
Le temps, en philosophie, est une des questions majeures.
Alors que dans l’Antiquité,
Platon accorde au temps une place de second plan et lui concède, tout au plus, d’être une
représentation inférieure de l’éternité, Kant, au XVIIIe siècle, grandit le rôle du temps, dans
lequel il voit une forme universelle permettant de saisir les phénomènes.
Du latin « tempus, » il induit la division de la durée ; il est un moment, un instant.
Il est
souvent perçu comme un changement continuel et irréversible, où le présent devient le
passé.
Au sens plus philosophique, le temps est surtout le milieu homogène et indéfini, dans
lequel se déroulent les évènements.
De plus, nous pouvons nous demander si le temps à des
limites, et si celui ci en a, pour qui en a-t-il ? Le temps n’a-t-il de limites que pour un seul
individu ? Dans une première analyse, nous supposerons que le temps a des limites, mais
lesquelles ? Puis dans une seconde analyse, nous pourrons voir que ces limites ne sont pas
uniques à un seul individu.
Enfin, dans une dernière analyse nous pourrons nous interroger
sur le fait que le temps possède-t-il des limites ?
Dans cette première partie nous allons étudier les différentes limites du temps.
Pour commencer, le temps est un flux ininterrompu.
En effet, il s’écoule sans
s’arrêter : « le temps passe ».
Mais est-ce le temps ou les évènements qui passent ? Car le
temps lui est toujours là.
Tout change, tout est nouveauté.
« On ne se baigne jamais deux
fois dans le même fleuve », selon Héraclite.
De plus, on ne peut arrêter le temps.
On peut le
déplorer, mais si le temps s’arrête, plus rien ne passe, tout est présent, pas de mouvement, ni
de changement.
Le temps est donc synonyme de changement, mais aussi de vie.
Le temps
s’écoule irrémédiablement, chaque instant disparaît dès lors qu’il est apparu.
C’est un
mouvement inexorable, irréversible dont on ne peut changer le sens.
Ensuite, l’irréversibilité du temps peut également constituer une limite.
L’irréversibilité du temps c’est le fait de ne pas pouvoir remonter le temps.
En effet, le
temps ne peut être parcouru que dans un seul sens.
Il n'est pas possible de remonter le
temps, même si l'on remonte l'horloge de la salle à manger.
Le temps ne se renouvelle pas
mais avance, sans s'arrêter, sans se retourner.
Le temps est un éternel présent.
De plus, une
action commise l’est pour toujours, elle ne peut être effacée.
Le temps perdu ne peut donc se
rattraper.
Cette idée de temps perdu peut amener au désespoir, d’autant plus que notre
existence est brève, chaque instant nous rapproche un peu plus de la mort.
Enfin, la mort représente l’une des plus grandes limites du temps.
En effet, personne
n’est immortel, la mort est donc bien ce qui défini l’existence.
Le temps n’est fait que de
cycle de vie et de mort.
La vie de tout être vivant est limité dans le temps, son existence
dans une temporalité est marquée par la naissance et par la mort à venir.
Par exemple, de
nombreux peintres représentent des crânes dans leurs œuvres, comme Philippe de
Champaigne dans « la vanité ou allégorie de la vie humaine ».
Il représente un crâne,
entouré d’un sablier et d’une fleur qui se fane.
Cette œuvre comme beaucoup d’autres, r
appelle ainsi l’écoulement incessant du temps et la présence constante de la mort au cœur de
l’existence.
Phrase de transition.
»
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