Le tango
Publié le 18/05/2020
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Le tango conquiert le monde
Venu d’Argentine, le tango gagne l’Europe vers 1911 et devient
la danse à la mode.
Une musique sensuelle et captivante, née
d’un mélange de styles, s’allie aux figures et aux rythmes
caractéristiques de cette danse.
De nombreux mythes se bousculent autour de la naissance du
tango.
Il est sensé avoir connu ses premières heures de gloire
dans les maisons closes de Buenos Aires.
Les brusques
mouvements de la danse tirent leur origine d’une anecdote :
près des baraquements militaires, les hommes et les femmes se
rencontrent pour chanter et danser, soldats et ouvriers,
attirent les femmes à eux, lesquelles s’en détournent en
raison de leur forte odeur.
Les principaux instruments de
cette musique sont la guitare, le tambour et la flûte.
Plus
tard, un instrument apparaît comme représentatif du tango : le
bandonéon.
Carlos Gardel, qui arrive en Argentine en 1893, est
aujourd’hui vénéré comme le père du tango.
Chanteur des rues,
il fait de cette danse une forme artistique typiquement
argentine.
Le tango est influencé essentiellement par les
danses européennes, importées en Argentine dans les années
1910 par des immigrants.
Il aurait aussi pour ancêtre la
habanera, danse cubaine introduite par les marins venus de
cette île.
En Argentine, l’image du tango est longtemps restée négative à
cause de son origine incertaine.
Les Français, qui aiment
cette musique, contribuent à faire changer les choses,
d’autant qu’Hollywood prendra aussi part à la fièvre du tango.
Il évolue donc aussi en
Argentine.
Le changement de cap décisif survient vers 1910 à
l’occasion du centenaire de l’indépendance de l’Argentine :
les délégations européennes invitées font la connaissance du
véritable tango dans les bars des faubourgs et se montrent
profondément impressionnées.
Les musiques de films, le jazz et
le fox-trot portent ombrage à la prospérité du tango, comme
aussi la révolution démocratique en Argentine (1916).
Vers 1910, le tango arrive en France, puis en Angleterre et en
Amérique, il est en partie simplifié par les maîtres de danse,
et en partie confondu avec des danses comme le foxtrot.
En
1912, il s’impose à Paris au Balajo, à La Coupole et au
Mikado.
Pourtant, des réserves sont émises sur cette danse
même en Europe.
Ainsi, l’empereur d’Allemagne Guillaume II
interdit à ses officiers en uniforme de danser le tango ; la
ville de Vienne refuse à cette danse son inscription au
répertoire de ballet.
Même le président de la République
française l’interdit dans les réceptions publiques.
Le Vatican
accuse sans détours le tango d’être immoral.
Le plus grand innovateur en la matière est le compositeur et
joueur de bandonéon Astor Piazolla.
Son Tango Nuevo s’attire
cependant les inimitiés des traditionalistes.
Ses concerts
avec bandonéon et guitare prêtent au tango ainsi qu’au modern
1.
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