Le Talit

« Le Talit Le Talit est un châle de prière que les juifs portent pendant la prière et lors de différentes cérémonies religieuses Selon le Talmud, c'est à partir de ce rite exemplaire que l'on peut comprendre le fonctionnement des rites en général: l'inscription du langage vivant dans la matière, et en particulier l'inscription du nom, des noms de Dieu dans laréalité des objets du monde, afin que le monde soit traversé par les vibrations de ces noms (Rabbi Nathan deNémirov, Liqouté Halakhot, chapitre sur le Talit). Les mots ne sont pas que des outils de désignation qui ne donneraient accès qu'aux choses.

Ils sont aussi la vie deschoses et notre vie dans les choses, si nous savons entendre la vibration de la vie qui traverse la matière. Cette vibration de la vie est pour le judaïsme et en particulier pour les maîtres de la Kabbale, le nom de Dieu lui-même, le tétragramme, formé de quatre consonnes sans voyelles, qui s'inscrit dans la matière du monde et dont lerite du Talit porte la trace exemplaire. Le Talit est un châle rectangulaire qui peut être fait de n'importe quel tissu, bien qu'on ait pris l'habitude de le faireen laine, en lin ou en soie.

De couleur blanche, il est traversé par des rayures noires, bleues ou multicolores.Le Talit doit posséder quatre coins auxquels sont attachées des franges ou Tsitsit.Le principe général veut que les Tsitsit soient de la même matière que le Talit lui-même.

Un Talit de soie devraitavoir des Tsitsit de soie, un Talit de lin des Tsitsit en lin, etc.

Mais l'usage le plus courant est de mettre des Tsitsiten laine pour n'importe quel Talit, quelle qu'en soit la matière. Avant de s'envelopper dans le Talit, on prononce la bénédiction : « Tu es source de bénédiction, Seigneur notreDieu, Roi du monde, qui nous a sanctifiés par tes commandements et nous a ordonné de nous envelopper dans lesTsitsit ». Sur certains Talit, la bénédiction est brodée en hébreu sur le haut du châle, ce qui permet de la lire, le tissu prenantalors tout son sens de texture, de texte.

Certains commentateurs (Menah'ot 43b, Nedarim 25a, Chavouot 29a)considèrent d'ailleurs que les rayures noires ou bleues sont comme des lignes d'écriture tracées sur une feuilleblanche.. »