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le systeme de la nature cours et analyse

Publié le 27/04/2022

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On ne peut pas s’abstraire « de la surface de la terre » car nous sommes des terriens comme les autres, ni plus ni moins. C’est aussi ce que nous enseigne l’étymologie du mot « homme ». Homme vient de humus, la terre (même étymologie qu’humilité, les humbles sont ceux de la terre) reprenant la même logique que l’étymologie hébraïque1 , ha-adama (l’homme) est un être de terre glaise, le terreux, le glaiseux. 2. économie générale du texte 1. l’homme est un être de nature donc non libre. (thèse) 2. Peut-on, à partir d’une situation particulière considérer qu’il échappe aux lois de la nature donc en conclure qu’il est libre ?  c’est à proprement parler une tentative d’induction : on part d’un cas particulier (je renonce au besoin de boire parce que l’eau est empoisonnée) et on conclue une loi générale (donc l’homme est libre). (antithèse) 3. Réponse : conclure qu’il y a un choix est un leurre (une illusion) causé par une mésinterprétation de la décision de renoncer à l’eau parce qu’elle est empoisonnée. Renoncer à l’eau parce qu’elle est empoisonnée n’est pas une décision individuelle mais une soumission à l’instinct de survie (je ne bois pas par choix mais par instinct de survie). (antithèse de l’antithèse donc validation de la thèse). 3. auteurs utiles : Spinoza, Descartes, Galilée, Newton. « Une pierre reçoit d’une cause extérieure qui la pousse une certaine quantité de mouvement, par laquelle elle continuera nécessairement de se mouvoir après l’arrêt de l’impulsion externe. Cette permanence de la pierre dans son mouvement est une contrainte, non pas parce qu’elle est nécessaire, mais parce qu’elle doit être définie par l’impulsion des causes externes ; et ce qui est vrai de la pierre, l’est aussi de tout objet singulier, quelle qu’en soit la complexité, et quel que soit le nombre de ses possibilités : tout objet singulier, en effet, est nécessairement déterminé par quelque cause extérieure à exister et à agir selon une loi précise et déterminée. Concevez maintenant, si vous le voulez bien, que la pierre, tandis qu’elle continue de se mouvoir, sache et pense qu’elle fait tout l’effort possible pour continuer de se mouvoir. Cette pierre, assurément, puisqu’elle n’est consciente que de son effort, croira être libre et ne persévérer dans son mouvement que par la seule raison qu’elle le désire. Telle est cette liberté humaine que tous les hommes se vantent d’avoir et qui consiste en cela seul que les hommes sont conscients de leurs désirs et ignorants des causes qui les déterminent. Un enfant croit librement appéter le lait, un jeune garçon irrité vouloir se venger et, s'il est poltron, vouloir fuir. Un ivrogne croit dire par un libre décret de son âme ce qu'ensuite, revenu à la sobriété, il aurait voulu taire. » Spinoza, Lettre à Schuller. Descartes avec sa théorie des animaux-machines que d’Holbach. Pour Descartes, tout ce qui est corporel (physique) est soumis aux lois de la nature (physique) mais l’homme, en plus 1 « Élohim forma ha-adam, poussière de ha-adama » Genèse,2 :7. Bible Segond. -3- d’un corps, a une âme, qui elle, échappe aux lois physiques (parce que l’âme est au-delà de la physique, c’est-à-dire métaphysique). Descartes est (comme Platon) dualiste : homme = corps + esprit. Alors que d’Holbach est moniste : homme = corps. Et l’esprit ?

« Le système de la nature Eléments de correction 1.

titre Titre complet : Système de la nature, ou Des lois du monde physique et du monde moral. Le texte est publié en 1770. La nature est définie comme un système : si l’homme est naturel, il fait partie d’un système. Système de σύστημα (sustéma) : Associer, combiner, assembler. Un système est un ensemble organisé. Qu’est-ce qui organise cet ensemble ? L’organisation est-elle surplombante (ce qui organise est au-dessus du système) ou interne ? Pour d’Holbach, la nature s’auto-organise toute seule, l’organisation est interne. Le terme de système est décisif, surtout qu’on en fait aujourd’hui un usage « politique » récurrent.

Les « anti-systèmes » revendiquent leur liberté, précisément au nom d’une lutte contre le système. Le système serait alors ce qui anéantit la liberté. Comment être libre dans un système ? Ici, il ne s’agit pas d’un système politique (quoique la question sociale apparaisse en filigrane « nos habitudes sont au pouvoir de ceux qui nous les font contracter ») mais du système de la nature. Une bonne copie devra avoir expliqué clairement nature », à la fois dans sa compréhension latine (natura, nascore) et grecque (φύσις).

Il conviendra d’insister sur la nature comme définition et comme ensemble de règles comprises comme des lois et exprimées sous formes scientifiques mathématiques : lois scientifiques = lois naturelles.

(voir le titre complet). Aucune possibilité de comprendre ce texte si on ne comprend pas ce qu’est une loi scientifique (mais c’est votre domaine) c’est-à-dire un outil de prévision.

Si la nature est légale, elle est prévisible. L’imprévisibilité n’est pas le signe du chaos mais de notre ignorance ou de notre incompréhension de la loi. La nature est un système, elle est organisée, n’admet ni désordre, ni hasard, ni accident. Cette organisation est sans faille, toute faille signifierait purement et simplement la fin du système tout entier. Il s’agit alors de penser la place de l’homme dans ce système. Peut-il en être « comme maitre et possesseur » comme le proposait Descartes ou doit-on, plus humblement, à la manière de Spinoza, reconnaître qu’il n’est pas un empire dans un empire ? D’Holbach nous rappelle notre condition d’êtres vivants donc de mortels, charnels (matériels) et surtout d’êtres de besoins, il nous rappelle que notre prétention à être des purs esprits détachés de la nature est intenable. -1-. »

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