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Le Surréalisme

Publié le 15/05/2020

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« ',-taSà..a'.. LE SURREALISME Il n'est rien dans l'ordre esthetique au xxe siècle qui egale l'importance du surrealisme; rien n'est pourtant plus malaise a dank.

Si l'on considere le mouvement constitue qui s'est donne ce nom, on peut, au prix de simplifications sans doute excessives, situer l'essentiel de son activite entre 1924 et 1939.

Mais la pensee, les attitudes sun& alistes existaient bien avant qu'Andre Breton, Louis Aragon et Paul Eluard, pour ne citer que les noms les plus celebres, les aient precisees et illustrees; elles continuent d'exercer leur influence dans les domaines les plus divers - art, morale, publicite meme - malgre la disparition ou les changements d'orientation de leurs promoteurs. Il y a un surrealisme historique dont on peut tant bien que mal suivre revolution, determiner les phases principales et qui represente le tour- nant decisif de resthetique contemporaine.

Il y a aussi un « esprit » surrealiste, intemporel peut- etre, qui, revele par le mouvement historique, le &passe, le precede et lui survit :it faut tenter d'en preciser les caracteristiques et la valeur.

Mais l'essentiel de la revolution surrealiste risque d'être cache a l'amateur d'art s'il n'en retient que les resultats esthetiques.

L'ambition des ecrivains, des peintres qui fonderent ou ral- 'Went le mouvement n'etait pas d'aboutir a ce qui nous frappe d'abord : des poemes, des tableaux nouveaux.

Il s'agissait, en partie grace a cette production artistique consider& non plus comme une fin mais comme un moyen d'action parmi d'autres, de parvenir a relaboration d'un homme nouveau, d'une vie nouvelle.

Voir dans le surrealisme une ocole litteraire et picturale serait une erreur et une injustice.

Il est « au sens propre >> ce qu'un critique appelle « une revolu- tion culturelle, puisqu'il nous propose un bou- leversement des idoes, des images, des mythes, des habitudes mentales qui conditionnent a la fois la connaissance que nous avons de nous- memes et du monde et notre engagement dans ce monde >> (1).

Sur les debris d'une culture en grande partie sclerosee et alienante qu'il a contribue a ruiner, le surrealisme a tente de constituer un humanisme authentique en reprenant toute la mesure de l'homme, celle, qu'il a crue infinie, de sa liberte et de ses &sirs. LE SURREALISME HISTORIQUE On ne peut separer l'histoire du surrealisme des ovenements et de retat d'esprit de l'entre- deux-guerres; soit qu'il en profite, soit qu'il la refuse, le mouvement est lie a son époque mou- vementee.

On ne peut non plus isoler les recher- ches des surrealistes de tout l'effort de renouveau artistique, philosophique et politique qui avait marque la fin du xixe siècle et continuait d'agiter leur temps. Un « refus avide » Pour des jeunes gens de vingt ans un peu lu- cides, la Premiere Guerre mondiale ne pouvait que devoiler la faillite d'une civilisation qui les avait « dresses » pour les tuer.

S'ils Ochappaient au massacre, la meme civilisation protendait les reprendre, faisait miroiter a leurs yeux les vains prestiges de ses conquetes scientifiques et tech- niques.

L'attitude surrealiste procede partiel- lement du refus de cette civilisation et de ses valeurs, elle est d'abord negation - celle qui se manifestera par le nihilisme de Dada - d'une vie qui emprisonne l'individu.

Andre Breton a tits clairement exprime cet etat d'esprit : « Par dessus tout, nous &ions en proie au refus sys- tematique, acharne, des conditions dans lesquelles, a pareil age, on nous forgait a vivre.

Mais ce 1.

Robert Brechon. MI LE SURRÉALISME Il n'est rien dans l'ordre esthétique au xxe siècle qui égale 1 'importance du surréalisme; rien n'est pourtant plus malaisé à définir.

Si l'on considère le mouvement constitué qui s'est donné ce nom, on · peut, au prix de simplifications sans doute excessives, situer 1 'essentiel de son activité entre 1924 et 1939.

Mais la pensée, les attitudes surré­ alistes existaient bien avant qu'André Breton, Louis Aragon et Paul Éluard, pour ne citer que les noms les plus célèbres, les aient précisées et illustrées; elles continuent d'exercer leur influence dans les domaines les plus divers -art, morale, publicité même -malgré la disparition ou les changements d'orientation de leurs promoteurs.

Il y a un surréalisme historique dont on peut tant bien que mal suivre 1 'évolution, déterminer les phases principales et qui représente le tour­ nant décisif de 1 'esthétique contemporaine.

Il y a aussi un « esprit » surréaliste, intemporel peut­ être, qui, révélé par le mouvement historique, le dépasse, le précède et lui survit : il faut tenter d'en préciser les caractéristiques et la valeur.

Mais l'essentiel de la révolution surréaliste risque d'être caché à 1 'amateur d'art s'il n'en retient que les résultats esthétiques.

L'ambition des écrivains, des peintres qui fondèrent ou ral­ lièrent le mouvement n'était pas d'aboutir à ce qui nous frappe d'abord : des poèmes, des tableaux nouveaux.

Il s'agissait, en partie grâce à cette production artistique considérée non plus comme une fin mais comme un moyen d'action parmi d'autres, de parvenir à 1 'élaboration d'un homme nouveau, d'une vie nouvelle.

Voir dans le surréalisme une école littéraire et picturale serait une erreur et une injustice.

Il est « au sens propre » ce qu'un critique appelle « une révolu­ tion culturelle, puisqu'il nous propose un bou­ leversement des idées, des images, des mythes, des habitudes mentales qui conditionnent à la fois la connaissance que nous avons de nous­ mêmes et du monde et notre engagement dans ce monde » (1 ).

Sur les débris d'une culture en grande partie sclérosée et aliénante qu'il a contribué à ruiner, le surréalisme a tenté de constituer un humanisme authentique en reprenant toute la mesure de 1 'homme, celle, qu'il a crue infinie, de sa liberté et de ses désirs.

LE SURRÉALISME HISTORIQUE On ne peut séparer 1 'histoire du surréalisme des événements et de l'état d'esprit de 1 'entre­ deux-guerres; soit qu'il en profite, soit qu'il la refuse, le mouvement est lié à son époque mou­ vementée.

On ne peut non plus isoler les recher­ ches des surréalistes de tout 1 'effort de renouveau artistique, philosophique et politique qui avait marqué la fin du x1xe siècle et continuait d'agiter leur temps.

Un « refus avide » Pour des jeunes gens de vingt ans un peu lu­ cides, la Première Guerre mondiale ne pouvait que dévoiler la faillite d'une civilisation qui les avait « dressés » pour les tuer.

S'ils échappaient au massacre, la même civilisation prétendait les reprendre, faisait miroiter à leurs yeux les vains prestiges de ses conquêtes scientifiques et tech­ niques.

L'attitude surréaliste procède partiel­ lement du refus de cette civilisation et de ses valeurs, elle est d'abord négation -celle qui se manifestera par le nihilisme de Dada - d'une vie qui emprisonne l'individu.

André Breton a très clairement exprimé cet état d'esprit : « Par dessus tout, nous étions en proie au refus sys­ tématique, acharné, des conditions dans lesquelles, à pareil âge, on nous forçait à vivre.

Mais ce 1.

Robert Bréchon.. »

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