Le Supplément au Voyage de Bougainville - Lecture linéaire - Supplément au voyage de Bougainville – Discours du vieux Tahitien
Publié le 14/06/2021
Extrait du document
«
Supplément au voyage de Bougainville – Discours du vieux
Tahitien
Introduction : Bougainville est un navigateur français qui a effectué un tour du monde au
18 ème
siècle.
Il parvient à Tahiti en 1768.
A son retour en France en 1771, il écrit un récit
intitulé « Voyage autour du monde ».
Diderot, un philosophe des Lumière, directeur de
l’encyclopédie, fait alors paraître son Supplément au voyage de Bougainville.
Le texte que
nous allons étudier se situe dans le chapitre 2.
Il met en scène un vieillard tahitien à qui
Diderot prête un violent discours adressé à Bougainville et à ses compagnons, au moment de
leur départ de L’île.
Le but de ce conte philosophique est de remettre en cause certaines
idées des colons.
Problématique : Nous nous demanderons comment l’utopie tahitienne est-elle ici au
service d’une critique de la civilisation européenne.
Pour ce qui est du plan du texte : De la ligne 1 à la ligne 13, Le vieillard oppose la société
tahitienne à la société européenne.
De la ligne 13 à la ligne 27, Le vieillard remet violement
en cause la colonisation, les lignes 37 à 40 viennent conclure le discours.
CHANGER LIGNES
Développement :
Dans la première ligne on trouve la situation d’énonciation du discours
« S’adressant à Bougainville, il ajouta » nous indique que c’est le tahitien
qui parle.
Par « et toi » ligne deux, le vieillard apostrophe Bougainville et le
tutoie, il le traite de « chef des brigands » ce qui est très péjoratif, il fait de
Bougainville un voleur.
Il lui ordonne « écarte promptement ton vaisseau »,
le verbe est à l’impératif et l’adverbe « promptement » accentue
l’agressivité avec laquelle il s’adresse à Bougainville.
Dans les lignes
suivantes, le vieillard va opposer leurs deux cultures : aux sociétés
tahitiennes sont associés des adjectifs valorisants évoquant le bonheur et
la pureté « innocents, heureux, bonheur » alors qu’à la société européenne
que Bougainville représente par le « tu » est associé le verbe « nuire » aux
connotations négatives, et ce verbe est associé à la négation
restrictive « ne que », « tu ne peux que nuire », ce qui renforce cette idée.
Les tahitiens vivent en harmonie avec la nature, ligne 4 « nous suivons le
pur instinct de la nature », tandis que les européens tentent de
l’« effacer », ce qui est encore ici négatif.
La société tahitienne est une
société de partage qui ne connait pas la propriété l5 « ici tout est à tous »,
alors que les européens ont « prêché je ne sais quelle distinction du tien et
du mien.
» l5-6.
« Je ne sais qu’elle » est une expression dévalorisante, la
propriété privée est définie par une périphrase de la possessivité avec des
pronoms possessifs.
Les tahitiens n’ont pas de relations hommes femmes exclusive, ils sont
dans le partage et l’union : « nos filles et nos femmes nous sont
communes », et de plus ils font preuve d’hospitalité envers les européens
l7 : « tu as partagé ce privilège avec nous ».
Les européens sont violents
dans les rapports hommes femmes, ils sont basés sur l’exclusivité, la.
»
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