Le stûpa
Publié le 16/05/2020
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Le stûpa
Le stûpa est un monument d'origine indienne et prébouddhique, destiné d'abord à marquer les lieux essentiels de ladoctrine, sacralisés par le passage sur terre du Bouddha historique : à Lumbini, son village natal, à Bodh Gayâ où laméditation lui ouvrit les portes de l'Éveil, à Sarnâth où il a donné son premier enseignement.
Un stûpa se dresse àKushinagar, pour accueillir ses restes mortels après son départ physique de la terre des hommes (son parinirvâna).
À l'exemple de la doctrine bouddhiste, le stûpa connut un grand nombre de métamorphoses, en fonction deslatitudes : il devint ainsi dagoba à Ceylan, chedi au Siam ou chorten au Tibet.
Des exemples aussi admirables quedivers se trouvent dans les cités royales cinghalaises, à la somptueuse pagode de Shwe Dagon à Rangoun, sansoublier la merveille de Borobudur à Java, ni les innombrables chorten disséminés le long des chemins de pèlerinagedes terres tibétaines, ou dans les sanctuaires.
Les proportions parfaites du corps du Bouddha ont servi de modèle à l'érection de ces monuments caractéristiques,dont la structure et les règles de construction sont strictement définies.
L'assise repose sur une base carréefigurant la terre, surmontée d'un dôme symbolisant l'eau, prolongé par une volée de paliers traduisant les étapes del'Éveil et représentant le feu.
Une ombrelle stylisée, emblématique du vent, coiffe l'ensemble et s'achève elle-mêmeen un croissant de lune sur lequel repose le disque solaire, expression de la suprématie cosmique de la loibouddhiste.
Les Tibétains voient dans le chorten, qui sert fréquemment de réceptacle d'offrandes ou de tombeau pour les grandsmaîtres spirituels, la figuration du corps, de la parole et de l'esprit du Bouddha.
Des variantes architecturalespermettent d'y inclure parfois, couronnant le parasol, un lotus à cinq pétales symbolisant les cinq lignées deBouddhas que connaît le Mahâyâna.
D'autres interprétations font apparaître les moments forts de la quêtespirituelle, avec quelquefois au cœur du reliquaire la statue d'une divinité.
Où qu'ils soient, en groupe ou en série, leschorten signalent toujours la présence du Bouddha et sont indissociables de la lecture du monde donnée par latradition tibétaine..
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