Le stress et les crises alimentaires
Publié le 25/05/2024
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«
Le stress et les troubles alimentaires
INTRODUCTION
Le stress est considéré comme un mal endémique de notre société moderne.
Rare sont les
personnes qui y échappent.
D’après une étude réalisé par la Chambre syndicale de la
Sophrologie, près d’un français sur 5 déclare se sentir stressé ce qui représente environ 10
millions de personnes et le stress est d’autant plus fréquent chez les personnes les plus
jeunes (27% des 15-34 ans) et les femmes (23%).
Les causes sont multiples et les
conséquences également.
Certains déclencheront des problèmes articulaires, d’autres des
problèmes de comportement ou d’irritabilité.
Cependant, force est de constater que le stress
a un impact non négligeable sur les comportements alimentaires.
PROBLEMATIQUE : Comment le stress influe t-il sur les comportements alimentaires ?
PLAN POSSIBLE :
I)
II)
III)
Les crises de boulimie et le stress
Les conséquences des crises de boulimie
Une prise en charge
I)
Les crises de boulimie et le stress
La boulimie est caractérisée par la prise compulsive de nourriture sur une période de temps
limitée (moins de 2 heures).
Les quantités ingérées sont généralement très importantes et la
nourriture est avalée avec frénésie, sans plaisir et nettement supérieure à la plupart des
gens.
La prise alimentaire est généralement très rapide, et pendant celle-ci, les personnes
perdent totalement le contrôle d’elles-mêmes.
Certaines circonstances peuvent favoriser, déclencher les crises boulimiques : émotion
négative (stress, ennui, solitude, angoisse, dépression, …) ou exposition à un aliment
considéré comme « interdit » (trop gras, sucré, …).
La boulimie s’accompagne de comportements compensatoires de 2 types :
-
Avec vomissements (purging type) : laxatif (stimule la motricité intestinale, évacuation
rapide des selles), diurétiques (substance qui stimule la production d’urine), lavements
Sans vomissements (non-purging type) : le jeûne, exercices physiques intenses et
excessifs
Comme on l’a dit précédemment, la boulimie peut se déclencher face au stress.
Je vais alors,
ici, vous expliquer en quoi le stress peut accentuer, favoriser les crises de boulimie.
Même si
chaque personne réagit différemment au stress chronique, on remarque une augmentation de
la prise alimentaire chez ces personnes atteintes de stress chronique.
Celui-ci est caractérisé
par un stress sur une longue durée.
Le problème, c’est que le stress chronique est l’accumulation de situations stressantes, de
stress aigu.
Le stress aigu comporte 3 phases : la phase d’alerte, de résistance et de
résilience (ou épuisement).
Lors de la première phase, qui est immédiate, le stress aigu met
en jeu l’adrénaline.
Or l’adrénaline a un effet anorexigène (coupe l’appétit).
Le cortisol est,
lui, présent lors de la deuxième phase, la réponse tardive.
Lorsque l’organisme perçoit un
agent stresseur, l’hypothalamus libère la CRH qui induit celle de l’ACTH produite par
l’hypophyse.
La libération d’ACTH provoque la libération de cortisol par les glandes
corticosurrénales.
Le cortisol lui a un effet oréxigène, il augmente l’appétit.
Ainsi, l’état de
stress active l’axe hypothalamo-hypophyso-corticosurrénalien.
En temps normal, le cortisol limite sa propre sécrétion.
Seulement, lors d’un stress chronique,
le cortisol se retrouve donc en permanence en circulation puisque l’organisme est débordé
par ses capacités d’adaptation (système de rétrocontrôle débordé).
La capacité de résilience
n’est pas présente.
Par conséquent, le cortisol va exercer une de ses autres fonctions qu’est de sécréter de la
ghréline.
Or, cette hormone stimule la sensation de faim.
Dans ce cas, la ghréline pousse
l’individu à se réconforter en grignotant.
Voilà pourquoi, lors d’un stress chronique, l’appétit
se fait ressentir en permanence.
Aussi, il a été démontré que vivre du stress chronique augmente l’attrait pour les aliments
riches en sucres et en gras car ils aident à remplir plus facilement les réserves, ce sont des
aliments plus réconfortants, plus gouteux.
Cette envie de manger sucré et gras vient de l’intervention d’une hormone, la sérotonine, la
fameuse hormone du bonheur.
Lors d’un stress chronique, la sérotonine diminue mais
l’organisme va devoir en maintenir une certaine quantité.
Pour en produire davantage, notre
organisme nous pousse à consommer des aliments riches en tryptophane, une molécule
capable de produire de la sérotonine.
Parmi ces aliments, on trouve les noix, les bananes, les
produits laitiers, … Pourtant, notre instinct ne nous pousse pas vers eux.
La raison est que
pour fabriquer de la sérotonine à partir du tryptophane, notre organisme a notamment besoin
d’insuline, qui sera produite grâce à l’ingestion d’aliments sucrés.
II)
Les conséquences des crises de boulimie
Les crises de boulimie ont de graves conséquences sur la santé : elles sont appelées
complications somatiques.
Ces dernières sont essentiellement liées aux conduites de purge
décrites plus tôt.
1) Des vomissements fréquents peuvent causer une érosion de l’émail dentaire surtout au
niveau de la langue ou des incisives supérieurs.
Il est alors déconseillé de se brosser
les dents après vomissements car il accentue l’attaque acide de l’émail
2) Œsophagite (lésion à l’œsophage) et saignements lors des vomissements
3) Carence (absence ou insuffisance) en vitamine B1 : confusion, faiblesse, insuffisance
cardiaque, troubles de la sensibilité
4) L’hypokaliémie est caractérisé par un taux de potassium trop faible dans le sang et
l’hyponatrémie par....
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