Le Stress

« 1 / 2 Stress 1 Mis à la mode par la psychophysiologie anglo-saxonne, le terme stress désigne un état de contrainte psychologique provoqué par des « stressors » variés : terreur, promis­ cuité, choc électrique, etc.

Il s'agit d'un concept qu'on retrouve au centre des débats sur la médecine psycho­ somatique, préoccupée d'établir l'origine psychique de certaines maladies organiques.

2 La complexité de la psychologie humaine, ainsi que des impératif moraux entravent l'étude du stress chez l'homme.

Le plus clair de nos connaissances dans ce domaine provient donc de l'observation chez Panimal.

Malgré la simplification liée à l'utilisation d'un sujet tel que le singe ou le rat, l'expérimentation n'en demeure paa moins ardue.

Si l'on choisit, par exemple, de sou- metre un rat à une nage forcée de longue durée, sans qu'il puisse fuir, il s'agira ensuite de déterminer dans quelle mesure les lésions pathologiques constatées sont imputables au stress dû à l'impossibilité de s'échapper de cette situation angoissante ou bien à la grande dépense musculaire exigée du sujet.

En d'autres termes, il faudra éliminer la possibilité d'une intervention directe du stressor.

3 Le choc électrique reste un stressor de choix.

Il exige toutefois quelques subtilités expérimentales. Pour éviter le risque d'intervention directe, entre deux rats soumis à des chocs électriques, l'un a la possibilité de prévoir le choc, grâce à l'apparition d'un signal auditif, par exemple, l'autre rat non.

Le choc est produit par des électrodes fixées sur la queue des animaux : ils ne peu­ vent y échapper.

La seule différence entre eux est d'ordre psychologique : l'un sait quand aura lieu le choc, l'autre l'ignore. Dans ces conditions, il apparaît clairement que l'animal capable de prévoir le choc développe trois fois moins d'ulcères gastriques que son compagnon privé d'in­ formation. 2 / 2. »