Le Spoutnik
Publié le 16/05/2020
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Le Spoutnik
Le 4 octobre 1957 est une date importante dans l'histoire de la Science : elle marque la mise sur orbite, parl'URSS, du premier satellite terrestre artificiel.Ce premier " spoutnik " avait une masse de 83,6 kilogrammes : il était constitué par deux hémisphères en alliaged'aluminium, hermétiquement réunis.
A l'intérieur de la sphère se trouvaient les sources d'énergie, lesmécanismes permettant le réglage et l'enregistrement de la température, deux émetteurs radioélectriques, quitravaillaient sur des longueurs d'onde de 10 et 7,5 mètres et reliés à quatre antennes émergeant de la sphère.Le satellite avait une période de révolution autour de la Terre de 96 minutes, son apogée étant de 947 km et sonpérigée, 228 km.
Le plan de l'orbite et le plan équatorial de la Terre faisaient au début un angle de 65°.
Au coursde son mouvement, le satellite se déplaçait vers l'ouest et son périgée diminuait.
Après 1 400 révolutions autourde la Terre et 2 200 heures d'existence, il est entré, le 4 janvier 1958, dans des couches de l'atmosphèresuffisamment denses pour s'y volatiliser.Un deuxième satellite terrestre fut lancé peu de temps après, le 3 novembre 1957.
D'une masse de 508kilogrammes, il avait à son bord, dans une cabine spéciale, la chienne Laïka dont le comportement au cours du volfut étudié et transmis au sol par radio.
D'autres télémesures étaient faites, en particulier celles du rayonnementsolaire.Un troisième satellite terrestre, de forme conique comme le précédent et d'une masse de 1 327 kilogrammes, futmis sur orbite le 15 mai 1958.
Beaucoup plus gros que les précédents, il était équipé de nombreux instruments demesures permettant, notamment, l'étude du rayonnement cosmique, des micrométéores, de la très hauteatmosphère.
Au cours de deux années, il a effectué plus de 2 000 fois le tour de la Terre.Il ne s'agissait, jusqu'ici, que de lancements de satellites terrestres.
Pour que les astronefs échappent à lagravitation de la Terre, il fallait leur donner une vitesse supérieure à la vitesse de libération, égale environ à 11kilomètres par seconde.C'est le 12 septembre 1959 que fut lancée la première " fusée cosmique ".
Après épuisement de son propergol, ledernier étage de cette fusée pesait 1 472 kilogrammes.
Trente-six heures après son départ, il passait à 5 000kilomètres de la surface de la Lune sans être capté par elle et devenait alors une planète artificielle orbitant autourdu Soleil.D'un poids de 1 511 kilogrammes, voisin de celui de la précédente, la deuxième fusée cosmique quitta la Terre le12 septembre 1959.
Trente-six heures après son lancement, elle touchait la Lune ; ses émissions cessèrent alorsbrusquement.Une troisième fusée cosmique, dont le dernier étage pesait 1 553 kilogrammes, fut lancée le 4 octobre 1959.
Elleétait munie de divers appareils de mesures et, en particulier, d'appareils photographiques automatiques.
Elle fit letour de la Lune et des images photographiées de la face cachée de la Lune furent envoyées par télémesure.
Unecarte de cette face inconnue a été publiée par l'Académie des Sciences de l'URSS.
Les formes les plus accentuéesdu relief ont reçu des noms et l'on connaît ainsi la mer de Moscou, la baie des Astronautes, les cratères deTsiolkowski, de Iomonosov, de Joliot-Curie, de Jules Verne, etc.Après l'envoi de ces " luniks ", vient la préparation des vols de l'homme dans l'Espace et, dans ce but, prend placeune troisième série de lancements concernant des satellites terrestres lourds, d'un poids supérieur à 4 500kilogrammes.
C'est le 15 mai et le 19 août 1960 que furent placés sur leur orbite des satellites munis de cabinesétanches.
Dans la deuxième cabine se trouvaient, avec un certain nombre d'autres petits animaux, les chiennesBrelka et Strelka, dont les images furent transmises par télévision au cours du vol.
Cette cabine a atterri à l'endroitprévu et les chiennes se sont retrouvées sur Terre en fort bon état.Que faut-il le plus retenir de ces premières réalisations soviétiques qui ont ouvert l'ère de l'Espace ? D'abord, lagrande puissance de propulsion qui a permis, dès le début, le lancement de gros engins.
Ensuite, l'exactituderemarquable des systèmes mécaniques et électroniques utilisés pour la mise sur orbite, la régulation, le guidage.Enfin, l'excellente transmission à la Terre des informations recueillies par les instruments placés sur les fusées etla qualité des méthodes de dépouillement des indications télémétriques..
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