Le scepticisme (Antiquité): UNE CRITIQUE DE LA CONNAISSANCE
Publié le 19/06/2020
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« A. L'examen sceptique ? Le sceptique s'abstient de prétendre détenir la vérité : il se contente de la chercher. Il ne croit détenir aucune vérité sur la vérité elle-même, ni savoir qu'il la détient, ni savoir qu'elle est hors de portée. ? Le sceptique n'est donc pas celui qui doute, mais celui qui examine. Il ne cherche pas à ruiner l'édifice de la connaissance, mais cherche la connaissance. L'école sceptique cherche, examine, suspend son jugement, et dévoile les impossibilités de juger qu'on détient la vérité. ? L'examen du sceptique consiste à comparer ce que l'on constate et ce que l'on en dit. Ce que l'on constate ne saurait être remis en question ; les arguments qui contredisent les évidences ne sont donc nullement convaincants. Le sceptique ne remet pas en cause ce que lui livrent ses sens mais le jugement qu'il porte. B. Le bonheur du sceptique ? Le sceptique est celui qui voulait trancher les débats par la vérité, afin d'atteindre le bonheur, qui est la tranquillité de l'âme. Parce qu'il n'y parvient pas, il suspend son jugement : il découvre alors accidentellement que la paix de l'âme est essentiellement liée à la suspension du jugement. ? La tranquillité d'âme est son immobilité : elle n'est pas plus tirée en un sens qu'en un autre. Son premier principe est donc : « rien de plus », c'est-à-dire rien ne me fait plus penser ceci que son contraire ; le principe qui en découle est : « À tout argument s'oppose un égal argument. » 2. Le problème de la vérité A. Le critère de la vérité ? Quel est le critère de la vérité, c'est-à-dire le signe qui nous permet de savoir que ce que nous pensons est vrai ? Trois critères du jugement sont possibles : celui qui juge (l'homme), ce au moyen de quoi il juge (instrument), et comment il juge (faculté). Nous savons qu'un juge ...»
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UNE CRITIQUE DE LA CONNAISSANCE
Le scepticisme• n'est pas un corps de doctrine constitué, sou
tenu par des parti.�ans, mais l'attitude générale qui consiste,
devant toute proposition, à en faire un problème qui justifie un examen.
Ce n'est pas la doctrine vide et paradoxale de celui qui doute de tout,
mais l'attitude du sage qui soumet tout savoir à un examen critique.
1.
La sagesse sceptique
A.
L'examen sceptique
■ Le sceptique s'abstient de prétendre détenir la vérité: il se contente de la chercher.
Il ne croit détenir aucune vérité sur la vérité elle-même,
ni savoir qu'il la détient, ni savoir qu'elle est hors de portée.
■ Le sceptique n'est donc pas celui qui doute, mais celui qui examine.
Il ne cherche pas à ruiner l'édifice de la connaissance, mais cherche la
connaissance.
L'école sceptique cherche, examine, suspend son juge
ment, et dévoile les impossibilités de juger qu'on détient la vérité.
■ L'examen du sceptique consiste à comparer ce que l'on constate
et ce que l'on en dit.
Ce que l'on constate ne saurait être remis en ques
tion ; les arguments qui contredisent les évidences ne sont donc nulle ment convaincants.
Le sceptique ne remet pas en cause ce que lui livrent
ses sens mais le jugement qu'il porte.
B.
Le bonlieur du sceptique
■ Le sceptique est celui qui voulait trancher les débats par la vérité, afin d'atteindre le bonheur, qui est la tranquillité de l'âme.
Parce qu'il n'y
parvient pas, il suspend son jugement : i l découvre alors accidentelle
ment que la paix de l'âme est essentiellement liée à la suspension du
jugement.
■ La tranquillité d'âme est son immobilité : elle n'est pas plus tirée en un
sens qu'en un autre.
Son premier principe est donc: « rien de plus»,
c'est-à-dire rien ne me fait plus penser ceci que son contraire; le principe qui en découle est : « À tout argument s'oppose un égal argument.
»
2.
Le problème de la vérité
A.
Le critère de la vérité ■ Quel est le critère de la vérité, c'est-à-dire le signe qui nous permet desavoir que ce que nous pensons est vrai ? Trois critères du jugement
sont possibles: celui qui juge (l'homme), ce au moyen de quoi il juge
(instrument), et comment il juge (faculté).
Nous savons qu'un juge-_.
»
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