Le scepticisme
Publié le 23/05/2020
Extrait du document
«
Un courant philosophique dont le fondateur est Pyrrhon D'Elis, va développer une approche qui met
en doute la possibilité pour l'être humain de parvenir à la vérité.
Pourtant, les sceptiques estiment
que l'on doit rechercher la vérité.
Pour quelles raisons ? Les sceptiques vont opérer des modes de
suspension du jugement qui passent par une critique des usages du language et des perceptions.
En
utilisant des arguments tels que le relatif, la variabilté des perceptions, la différence des points de
vue, les sceptiques en arrivent à soutenir que nous ne pouivons pas savoir si la réalité est telle que
nous la percevons.
Nous avons accès aux phénomènes mais non aux noumènes, aux choses en elles
mêmes.
Les conséquences de cette approche pourraient amener à ne croire en rien, à n'être sûr de
rien, à ne pas pouvoir fonder de relations sociales.
On pourrait en conclure qu'il serait impossible
pour les sceptiques de parler ou d'agir puisque dans les deux cas, il faudrait être certain de
quelquechose.
Le but des sceptiques est de faire cesser l'inquiétude en suspendant son jugement.
En
arrêtant de chercher la vérité, on parvient pour les sceptiques à l'ataraxie; Il n'est pas certain que
l'être humain puisse abandonner toute recherche de la vérité; il n'est pas certain non plus qu'il soit
impossible de fonder des choses de manière solide, dans le domaine moral ou dans les sciences.
La notion de scepticisme comporte deux sens, le scepticisme antique, et le scepticisme académique.
Le scepticisme antique est une théorie philosophique selon laquelle l'esprit humain ne peut atteindre
avec certitude la vérité.
Cette théorie peut aussi s'appeler le Pyrrhonisme, car Pyrrhon D'Elis est
considéré comme son fondateur.
Le scepticisme académique, selon lequel il est impossible de
douter de tout mais il faut reconnaître la fragilité de nos connaissances en apparence les plus
assurées.
Le scepticisme est principalement basé sur les tropes sceptiques.
Le désaccord des sages,
sur un seul et même sujet; on peut toujours soutenir deux opérations contradictoires, les opinions
s'opposent et sont en désaccord car aucune opinion n'est certaine.
La relativité des moeurs, les
objets sont relatifs entre eux ce qui ne rend aucune universalité possible.
Par exemple, la droite est
relative à la gauche et le père à son fils.
L'inutilité de la démonstration, tout argument exige une
preuve, qui, elle même doit être prouvée et ainsi de suite de sorte qu'on ne peut jamais arriver au
bout de notre raisonnement.
Pour échapper à la régression à l'infini, on tombe dans le cercle vicieux
où A est prouvé par B et B est prouvé par A, c'est l'argument du diallèle.
La seule manière d'y
échapper est de partir de l'indémontrable; et alors tout repose sur quelque chose de non prouvé.
Les
erreurs de sens, selon les sceptiques, toutes les vérités ne sont que des réalités physiques qui
renvoient à la conception qu'on se fait de la sensation.
La perception est relative à chaque individu.
Si on utilisait le point de vue des sceptiques antiques, le type de réponse serait plutôt positif.
En
effet, les sceptiques doutent de tout, jusqu'a la suspension du jugement.Ils ne se fient ni à leur sens
ni aux vérités déjà établies par les autres.
En reprenant une des tropes sceptiques selon laquelle tout
argument ou vérité exige une preuve, qui doit elle même être prouvée.
Aucune vérité n'est prouvée
donc il faut douter de toutes les vérités.
A quoi pourrait alors aboutir le fait d'être sceptique face à toutes les vérités ? On pourrait penser que
toutes les vérités ne sont que des apparences.
Cela pourrait alors développer notre esprit critique car
pour chaque affirmation, on ne se repose pas sur nos acquis.
On remettrait en cause tout et n'importe
quoi ce qui permettrait une liberté de pensée totale.
Si tous les individus avaient cet état d'esprit,
d'énormes avancées dans la société et dans la science seraient permises..
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