?Le roman fait partie des trois genres littéraires principaux

« Le roman fait partie des trois genres littéraires principaux avec la poésie et le théâtre.

Un roman par définition est une œuvre narrative de fiction, en l’occurrence une histoire avec une part d’invention.

Dans l’Antiquité, on ne trouve pas trace du mot « roman » mais il existe cependant des œuvres narratives de fiction qui racontent, par la voix d’un narrateur, les aventures de personnages.

Au début du Moyen Age le mot « roman » désigne tout ce qui n’est pas écrit en latin mais en langue romane (la langue du peuple), par la suite, le mot a concerné tout ce qui était écrit dans cette langue, ainsi accessible la lecture à ceux qui ne lisaient pas le latin La littérature moderne nous permet de connaître l’homme à travers les personnages romanesques car de nos jours, le personnage de roman étant plus proche de notre vie réelle nous pouvons, en tant que lecteur, nous identifier à lui à par ses actions ou ses états d’âme.

Nous le comprenons car il nous ressemble, par la vie qu’il mène, les émotions qu’il ressent ou par ses centres d’intérêts.

Néanmoins avant d’en arriver là, de ses débuts à l’époque actuelle le personnage de roman a connu plusieurs évolutions au cours des siècles.

Activons la machine à remonter le temps pour faire plus ample connaissance avec lui par l’intermédiaire du chevalier Yvain de Chrétien de Troyes et de Don Quichotte de la Mancha de Miguel Cervantès. Dans Yvain ou le Chevalier au Lion écrit en 1176, époque à laquelle les premiers personnages re roman font leur apparition, le personnage principal est un chevalier combattant accompli, un homme idéal qui représente de nombreuses vertus comme la foi en dieu, le courage, la fidélité à la parole donnée.

Il est à l’image de la société de l’époque fortement encadrée surtout par la religion qui se sert de ces héros de roman comme de modèles car ils incarnent la pureté et sont à l’opposé du mal. Ils évoluent dans des univers féériques et imaginaires où le lecteur ne peut s’identifier à eux puisque leurs actions ne sont la plupart du temps pas du tout vraisemblables.

Ils accomplissent des faits extraordinaires étant dotés de qualités exceptionnelles et sont supérieurs au commun des mortels comme Yvain sauvant le lion et terrassant le serpent.

Yvain est la perfection incarnée aussi bien physiquement que moralement, il accomplit son devoir, poursuit sa quête, est épris d’une belle dame Laudine et accomplit des exploits dont il sort vainqueur.

Ce roman répond donc aux critères des romans de chevalerie puisque on y retrouve un univers merveilleux, des combats fantastiques pour mettre en lumière les vertus du chevalier et le sentiment d’amour courtois.

Pour renforcer cela l’auteur utilise un vocabulaire précis du combat par exemple aux lignes 11 et 12 : « il la trancha en deux moitiés et frappa et refrappa tant qu’il la dépeça en mille morceaux », de l’héroïsme ligne 9 « messire Yvain portera secours à la noble bête comme la pitié l’y invite », avec de nombreuses énumérations et l’emploi de surperlatifs comme à la ligne 17 : « et s’agenouilla par grande humilité ».

Mais à la différence des premiers écrits comme la chanson de Roland ce roman relate les exploits d’un seul individu, il ne s’agit plus d’aventures collectives.

On retrouve ce genre de personnages dans des romans d’aventure ou de science-fiction.

Au fil du temps au cours du Moyen Age un nouveau genre apparait mêlant littérature courtoise et philosophie.

On a donc le choix entre cette courtoisie et l’idéalisation comme dans Yvain ou le Chevalier au Lion ou des romans plus réalistes comme le Roman de Renart prémices des changements à venir dans la littérature. A partir du XVII ème siècle on assiste à un changement notable concernant les personnages de roman qui peuvent toujours vivre de grandes aventures et possédant de grandes qualités comme dans les romans que nous avons évoqué précédemment, mais les auteurs souhaitent que ceux-ci soient plus réalistes et donc plus proches des lecteurs et de ce qu’ils vivent quotidiennement.

Le héros devient. »