Le roman a-t-il pour seul but de diverir ?
Publié le 09/12/2021
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_Il va de soi que, de même que n'importe quel plaisir, cette faculté de l'écriture narrative n'est pas sans danger. On peut citer le cas des personnes atteintes d'un curieux syndrome, qui les rends littéralement malades et dépendantes à une certaine écriture. Les milieux littéraires comptent ainsi des individus à qui la lecture de tout autre auteur que Marcel Proust est devenue insupportable. Le principe de composition presque architectural de la phrase proustienne s'imprime si bien dans son lecteur qu'il en acquiert une puissance monomaniaque. Sans aller jusqu'à de telles extrémités, force est de constater que quiconque s'engage trop intensément dans un monde fictionnel ne s'en dégage par la suite qu'à grand peine. Ici le terme de « distraction » laisse apparaître son insuffisance : lire une prose narrative c'est dans une certaine mesure abdiquer le sens du réel. _Toutefois, la question posée, comprise dans son sens le plus immédiat, doit évidemment recevoir une réponse négative. Quoique toute prose recèle un principe de plaisir, le genre narratif ou le roman peuvent endosser une infinité d'autres fonctions : Tristes tropiques, roman de Levi-Strauss, est avant tout destiné à faire comprendre au lecteur ce qu'est l'attitude anthropologique. Si c'est un homme de Primo Levi, exemple extrême, n'est en aucun cas un récit fait pour être plaisant, puisqu'il relate l'expérience de l'auteur prisonnier à Auschwitz. On peut encore citer le roman politique (Les communistes d'Aragon), le roman ludique, le récit de voyage.
_Il va de soi que, de même que n'importe quel plaisir, cette faculté de l'écriture narrative n'est pas sans danger. On peut citer le cas des personnes atteintes d'un curieux syndrome, qui les rends littéralement malades et dépendantes à une certaine écriture. Les milieux littéraires comptent ainsi des individus à qui la lecture de tout autre auteur que Marcel Proust est devenue insupportable. Le principe de composition presque architectural de la phrase proustienne s'imprime si bien dans son lecteur qu'il en acquiert une puissance monomaniaque. Sans aller jusqu'à de telles extrémités, force est de constater que quiconque s'engage trop intensément dans un monde fictionnel ne s'en dégage par la suite qu'à grand peine. Ici le terme de « distraction » laisse apparaître son insuffisance : lire une prose narrative c'est dans une certaine mesure abdiquer le sens du réel. _Toutefois, la question posée, comprise dans son sens le plus immédiat, doit évidemment recevoir une réponse négative. Quoique toute prose recèle un principe de plaisir, le genre narratif ou le roman peuvent endosser une infinité d'autres fonctions : Tristes tropiques, roman de Levi-Strauss, est avant tout destiné à faire comprendre au lecteur ce qu'est l'attitude anthropologique. Si c'est un homme de Primo Levi, exemple extrême, n'est en aucun cas un récit fait pour être plaisant, puisqu'il relate l'expérience de l'auteur prisonnier à Auschwitz. On peut encore citer le roman politique (Les communistes d'Aragon), le roman ludique, le récit de voyage.
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