Le rituel du feuComme dans la plupart des civilisations, des plus lointaines aux plusproches, le feu tient une place à part dans le bouddhisme.
Publié le 23/05/2020
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«
Le rituel du feu
Comme dans la plupart des civilisations, des plus lointaines aux plus
proches, le feu tient une place à part dans le bouddhisme.
Élément
emblématique fondamental, étape obligée sur le chemin de la
connaissance, partie intégrante de l’offrande puisqu’il est à la fois
chaleur et lumière, le feu symbolise surtout la purification et la flamme
l’impermanence dans le devenir et le changement.
Dans un pays où le
bois est assez rare, le bûcher mortuaire était généralement réservé aux
grands maîtres accomplis, seuls les plus révérés d’entre eux étant
embaumés.
Le Bouddha lui-même a été incinéré, et bien que son corps
physique n’ait laissé aucune cendre, quelques fragments d’os ont été
récupérés par les fidèles pour être enchâssés dans huit grands stûpas.
Parfois, les grands mystiques laissent derrière eux comme traces de
leur passage des sortes de perles multicolores, appelées ringsel,
témoignant de leurs accomplissements, et considérés comme de
précieux talismans.
Aujourd’hui encore, comme au fil des siècles le feu demeure le
purificateur par excellence.
En cas de maladie, quelquefois pour
libérer un lieu ou un être d’une influence néfaste, pour s’assurer qu’un
endroit est propice à bâtir, un lama est convié à accomplir le rituel du
feu, soigneusement codifié et consciencieusement exécuté.
Sinon, la
force perverse peut prendre inopinément le dessus et exercer des
ravages dont seule une puissance supérieure serait en demeure de
venir à bout.
C’est aussi pourquoi avant d’entamer la cérémonie, son
exécutant doit être lui-même soumis à des exercices préalables de
purification complète.
Le genévrier, l’encens ou tout bois parfumé
peut faire l’affaire.
Selon l’importance du mal à contrecarrer ou à
combattre, un ou plusieurs moines seront appelés à exercer leurs
talents conjugués, généralement accompagnés de récitation de mantras
ou de dhâranis, de gestes spécifiques (mudrâs) et de l’intervention du
tambourin rituel (damarû) afin de renforcer l’efficacité de l’ensemble
de la pratique.
Pour la petite histoire, il vaut peut-être de relever – mais saurait-on
vraiment s’en étonner –, les correspondances frappantes entre le rituel
tibétain du feu et des cérémonies visant un but analogue dans la
tradition amérindienne hopie.
C’est une passerelle jetée par-dessus le
Pacifique, par-delà le temps et les mémoires des hommes, comme
illustration malicieuse d’une fraternité profonde qu’il leur arrive
d’oublier..
»
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