LE RIRE, de Bergson. Analyse des chapitres 1 et 2
Publié le 15/05/2020
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LE RIRE, de Bergson.
Analyse des chapitres 1 et 2
Chapitre 1Du comique en généralDans ce premier point du premier Chapitre, Bergson rappelle et montre que le rire est proprement humain, qu'il n'y a quelui qui sache rire ou faire rire.
Si l'on rit d'un animal, ou d'un objet c'est d'après lui parce qu'on lui trouve une ressemblancedans son attitude ou dans son apparence.
L'homme est donc définit comme un "animal qui sait rire" et qui fait rire.Bergson va également dans ce chapitre, montrer l'importance de "l'insensibilité" ou plutôt de son effet, pour permettre aurire d'exister.
Le rire s'exprime lorsque notre pitié, notre affection ou nos émotions se taisent, pendant un instant.
D'aprèsl'auteur, il faudrait se désintéresser de la vie, regarder autour de nous avec légèreté, pour la voir sous un angle de"comédie".Bergson ira même jusqu'à dire que le comique, pour produire tout son effet exige une sorte "d'anésthésie momentanée ducoeur".On lira également que le rire n'est pas strictement personnel, mais collectif: " Le rire est toujours le rire d'un groupe".
Pourpartager "un rire" avec d'autres personnes, il faut être de la même société, partager les mêmes idées, voir les choses neserait-ce qu'un peu, du même oeil, pour pouvoir en rire.Ainsi, pour comprendre le rire, il faudrait le remettre dans son contexte naturel: La société; puisque d'après Bergson, lerire a tout d'abord une fonction sociale.
Le comique des formes et le comique des mouvements.Bergson débute le développement de son deuxième point grâce à un exemple.
Il prend l'exemple d'un homme qui courtdans la rue, qui trébuche et qui tombent.
Les passants rient.
Il explique alors ce qui a provoqué le rire chez eux.
D'aprèslui, on ne rit pas de la personne qui tombe mais plutôt de son brusque changement d'attitude involontaire.
C'est parce quecela est involontaire que les passants rient.
Les passants rient donc à cause de ce que Bergson appelle "l'effet de lavitesse acquise".
Ceci est naturel, mais il existe des cas, ou l'accident est artificiel.
Une personne qui vaque à sesoccupations, prend un tabouret, passe au travers, et tombe.
C'est ce qu'on pourrait aussi appeler une mise en scène.
Onparle néanmoins toujours de l'effet de la vitesse acquise.
Pour empêcher l'accident dans les deux cas, il aurait fallu arrêterle mouvement de la personne, changer de direction, de geste ou d'habitude.D'après Bergson, ce qu'il y a de risible dans ces deux cas, c'est une certaine raideur de mécanique là où l'on devraittrouver souplesse et flexibilité.
La différence dans les deux cas est faite par ceux qui rient.
Les passants qui rient de fontqu'observer la personne qui trébuche et tombe, tandis que la personne qui aura installer un faux tabouret afin que lapersonne qui s'en servira tombe, expérimente.
Dans les deux cas, c'est donc une cause extérieure qui produit l'effet.Bergson en déduit donc que le comique est quelque chose d'accidentel.
Le comique est une chose extérieur à la personne.C'est pour cela que Bergson s'intéresse au problème de la pénétration du comique à l'intérieur de la personne.
Il faudradonc que la raideur mécanique laisse place à l'intelligence humaine.
Une fois que le comique se sera installer dans lapersonne, c'est elle qui lui donnera forme et matière.
Bergson se posera ainsi la question: Est-il étonnant que le distrait (lapersonne qui donne la forme et la matière du comique) ait tenté généralement la verve des auteurs comiques?Bergrson démontrera aussi grâce à quelques exemples, que nous rions parfois par automatisme, et non pas seulementpar distraction.Au cours de ce développement, Bergson en vient à dire que le rire "châtie les moeurs".
Il définira le rire comme un gestesocial.Pour terminer ce point, Bergson fera un rapprochement entre la société et l'art.
Force d'expansion du comiqueDans cette troisième sous-partie, Bergson va chercher à distinguer le comique du laid.
Bergson poursuit l'idée que lecomique a un lien avec l'art ( avec la beauté ou la laideur.
) Pousser la laideur à l'extrême fait naître la difformité, ainsiBergson cherche à comprendre comment passer du difforme au ridicule.
La difformité, dans certains cas, va provoquer lerire chez certaines personnes
Chapitre 2Le comique de situationIci, Bergson prend l'exemple du comique au théâtre.
Le théâtre est censé représenter et simplifier la vie quotidienne, laréalité: Autrement dit, on parle de Comédie.
La comédie imite la vie.
On retrouve un plaisir enfantin.
C'est donc peut-être,une petite part de l'enfance que nous exprimons lorsque nous rions...Bergson prend alors l'exemple du "Diable à ressort", ou encore une fois du théâtre.
De ces deux exemples, Bergson trouveun point commun qui est un point essentiel dans la création du comique.
Que ce soit le Diable à ressort ou au théâtre,c'est la répétition qui fait rire.
Le Diable à ressort comme son nom l'indique, est à ressort, il se tend donc, puis se détend,se retend, puis se re-détend etc.
Au théâtre, ce sera la répétition d'un mot qui fera rire les spectateurs.
Mais la questionest pourquoi cette répétition est-elle comique? Bergson répond donc à cette question en démontrant qu'en soit, larépétition n'est pas risible, mais c'est une sorte de jeu (enfantin), auquel on accorde des sentiments, des traits humainsetc, qui nous fait rire.Pour ce qui concerne le théâtre, l'auteur va prendre l'exemple de Tartuffe de Molière.
Orgon répète sans cesse "EtTartuffe?"; et cette questionne donne l'impression d'un ressort qui se détend.
C'est ce ressort que Dorine tente derepousser chaque fois qu'il reprend son discours.
Cependant, Bergson nous averti que cette théorie n'est pas toujoursvraie.
Parfois, le comique peut-être exprimé par le personnage même, sa façon de jouer, sa façon de parler etc.Ainsi, Bergson continue avec un exemple, celui du Pantin à ficelles.
Le théâtre n'est-il pas qu'une représentation vivante del'enfant s'amusant avec des pantins? La vie elle-même serait un jouet dans les mains d'un enfant.
"Tout le sérieux de lavie de ce pantin lui vient de notre liberté".Le comique est donc tout ce qui imite ou ressemble à la vie; un mouvement sans vie..
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