Le respect des lois a-t-il pour but d'assurer l'ordre social ?
Publié le 10/12/2021
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.). Or, vois-tu le résultat de tous ces abus accumulés ? Conçois-tu bien qu'ils rendent l'âme des citoyens tellement ombrageuse qu'à la moindre apparence de contrainte ceux-ci s'indignent et se révoltent ? Et ils en viennent à la fin, tu le sais, à ne plus s'inquiéter des lois écrites ou non écrites, afin de n'avoir absolument aucun maître. Je ne le sais que trop, répondit-il. Eh bien ! mon ami, c'est ce gouvernement si beau et si juvénile qui donne naissance à la tyrannie. B- Il y a cependant un risque car il s'agit à l'État d'être injuste car il ne faut pas oublier que les lois sont dictées par l'homme te donc par une certaine subjectivement même si dans l'Idéal le droit sert à l'homme à être plus libre, et à pouvoir cohabiter elle peuvent également servir à certains à assouvir leur intérêts personnels. Baruch SpinozaPlus on prendra de soin pour ravir aux hommes la liberté de la parole, plus obstinément ils résisteront, non pas les avides, les flatteurs et les autres hommes sans force morale, pour qui le salut suprême consiste à contempler des écus dans une cassette et à avoir le ventre trop rempli, mais ceux à qui une bonne éducation, la pureté des moeurs et la vertu donnent un peu de liberté. Les hommes sont ainsi faits qu'ils ne supportent rien plus malaisément que de voir les opinions qu'ils croient vraies tenues pour criminelles [...] ; par où il arrive qu'ils en viennent à détester les lois, à tout oser contre les magistrats, à juger non pas honteux, mais très beau, d'émouvoir des séditions pour une telle cause et de tenter n'importe quelle entreprise violente.
La plupart du temps nous envisageons le droit comme un aspect contraignant. Nous le voyons même comme un système de contraintes qui est lié à un appareil répressif, celui de la police chargée de faire respecter la loi au nom de la sécurité et de l'ordre social. Sans rapport de force, soit des citoyens entre eux, soit des citoyens face à l'État, parlerait-on de droit? Mais c'est là une vision incomplète, puisque l'on emploie ce même mot de droit pour désigner aussi des exigences de justice. Chacun a droit de manger à sa faim, le droit de s'exprimer, le droit de mener une vie décente, de jouir d'une liberté de pensée, d'une liberté de croyance, et chacun a droit au respect de sa vie privée. Mais il est vrai que les réclamations subjectives au nom du droit sont assez différentes de l'exercice du droit positif à l'intérieur d'une société. Ainsi peut on définir l'origine des lois ayant pour but de dompter l'homme et ainsi permettre la cohésion sociale?
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