Le Régent Philippe1674-1723Fils de Monsieur, duc d'Orléans et frère de Louis XIV, et de la princesse Palatine celui quidevait être pour l'histoire le Régent porta le titre de duc de Chartres jusqu'à la mort de sonpère.
Publié le 23/05/2020
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Le Régent Philippe
1674-1723
Fils de Monsieur, duc d'Orléans et frère de Louis XIV, et de la princesse Palatine celui qui
devait être pour l'histoire le Régent porta le titre de duc de Chartres jusqu'à la mort de son
père.
Très doué, intelligent, de belle prestance, il se distingua aux armées, pendant les guerres
de la Ligue d'Augsbourg et de la Succession d'Espagne.
Le roi lui avait imposé en 1692 le
mariage avec sa fille légitimée Mlle de Blois, née de Mme de Montespan, mais le tenait à
l'écart des affaires.
Aussi le duc de Chartres pouvait-il suivre en amateur éclairé, les
recherches scientifiques de son temps, s'intéresser aux idées nouvelles et mener une vie de
fêtes.
Il se trouva ramené au premier plan en 1714, lorsque les deuils de la famille royale
rendirent inévitable une minorité, lorsque disparaîtrait Louis XIV.
Le vieux roi institua par
testament un Conseil de régence, où figurait le duc d'Orléans mais celui-ci obtint du
Parlement que la régence lui fût confiée entièrement, comme au premier prince du sang.
Par
le soin qu'il prit du jeune roi, il prouva bien que sans doute cynique, sceptique, jouisseur et
ambitieux, il n'était pourtant pas un roué capable d'écarter par le crime ceux qui lui barraient
l'accès à la couronne.
Mais, en cas de vacance du trône, il avait à redouter les contestations du
roi d'Espagne et les factions des princes légitimés.
Ces raisons déterminèrent, en politique
extérieure, l'alliance avec l'Angleterre, la Hollande l'empereur et l'inimitié avec l'Espagne,
jusqu'à la réconciliation de 1720.
A l'intérieur, le Régent prit le contre-pied de la politique du
feu roi, moins par principe que par ouverture aux changements nécessaires.
Le Parlement
recouvra le droit de remontrances.
Au despotisme ministériel fut substitué un gouvernement
de conseils (la polysynodie) où son influence était rendue à la haute noblesse.
Mais
l'expérience dura peu.
La redoutable question financière parut trouver une solution avec le
système de Law.
Pour sauver l'État des conséquences de la catastrophe, d'autres financiers
intervinrent.
La régence 1715-1723, durée d'un septennat, fut une période contrastée et à
laquelle, en souvenir des renversements des fortunes et des querelles religieuses, l'opinion
publique a fait mauvaise réputation.
Mais les conditions économiques s'améliorèrent dans
l'ensemble : arts et lettres connurent un bel essor et le Régent louvoya avec assez de sagesse
pour prévenir le pire.
Après la majorité du roi et la mort de Dubois, il était lui-même premier
ministre, quand il fut emporté par une apoplexie..
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