Le recours à l’inconscient autorise-t-il l’alibi de l’inconscience ?

« Vuillermoz T4 Lauris DM : PHILOSOPHIE La réalité de cette question nous affirme une opposition entre la conscience et l'inconscient, mis en relation par le terme d’alibi.

En effet, l'inconscient semble d'abord s'apparenter à une série d'éléments qui sont en nous et qui pourtant nous demeurent inconnus.

Or ces éléments sont le plus souvent des pulsions ou des désirs, c'est-à- dire qu'ils peuvent nous pousser à commettre des actes malgré nous.

En quoi le recours à l'inconscient pourrait-il être l'alibi de l'inconscience ? Commençons par nous interroger sur le sens du mot alibi.

Un alibi est ce qui fournit une excuse, ce qui permet de mettre hors de cause.

Il semble alors qu'invoquer l'inconscient permette d'excuser mes actes et mes paroles en faisant de moi un être qui n'est plus responsable.

En effet, l'hypothèse de l'inconscient conduit à penser que "Le moi n'est pas maître dans sa propre maison" comme a pu le dire Freud.

Il s'agit en ce cas de penser qu'il y a un autre maître que moi.

Dans ces conditions, on peut être conduit à affirmer que ce n'est pas moi en tant qu'être conscient qui décide de mes actes ou encore de mes paroles.

On peut alors montrer en quoi le recours à l'inconscient conduit à constater que le sujet est dépossédé de ses moyens.

Mais cela n'est-il pas une bonne excuse, une excuse facile ? Le recours à l’inconscient autorise-t-il alors l’alibi de l’inconscience ? C'est-à-dire, est ce que l’inconscience peut-elle excuser la faute ? Nous verrons dans une première partie que l’inconscient n’est pas une excuse car nos actes sont propres par la liberté de responsabilité puis dans une seconde partie qu’il peut nous influencer dans nos actes malgré nous et enfin, nous verrons qu’il peut aussi parfois être l’une des causes de notre inconscience.. »