Le recours à l'allégorie animale ne permet-il pas alors d'énoncer des vérités tout en poussant à la réflexion ? La mise en scène du monde animal ne conduit-elle pas l'homme à dépasser les apparences tout en le divertissant et en dissimulant des vérités afin d'échapper à la censure ?
Publié le 19/12/2021
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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Le recours à l'allégorie animale ne permet-il pas alors d'énoncer des vérités tout en poussant à la réflexion ? La mise en scène du monde animal ne conduit-elle pas l'homme à dépasser les apparences tout en le divertissant et en dissimulant des vérités afin d'échapper à la censure ?. Ce document contient 1274 mots soit 3 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Français / Littérature.
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Définition : L’apologue est un type de narration à visée morale, philosophique ou
didactique.
Il s’agit d’une invention qui remonte à l’Antiquité.
Son genre désigne aussi bien
les fables que les contes philosophiques, l’utopie ou la parabole (etc.).
L’apologue
représente un outil assez puissant pour révéler des vérités et montrer le monde tel qu’il
est.
De la sorte, les écrivains le considèrent au cours des siècles comme un instruments
privilégié qui permet d’accompagner le texte d’une morale explicite.
Il est intéressant de s’interroger sur l’emploi de l’apologue par les auteurs et plus
particulièrement sur l’intérêt que ces derniers ont à composer des fables, un type
d’apologue qui se caractérise par l’usage d’une symbolique animale.
Ce recours à l’allégorie animale ne permet-il pas alors d’énoncer des vérités tout en
poussant à la réflexion ? La mise en scène du monde animal ne conduit-elle pas l’homme
à dépasser les apparences tout en le divertissant et en dissimulant des vérités afin
d’échapper à la censure ?
I/ L’animal et ses possibilités métaphoriques : divertir, enseigner, illustrer
Des Fables de La Fontaine qui délivrent un message moral aux récits fantastiques du
XX esiècle, en passant par les contes philosophiques des Lumières, l’apologue connaît un
vif succès et suscite l’intérêt des écrivains.
Pourquoi ? Sans doute, comme le suggère La
Fontaine, parce que cette invention consacre premièrement un aspect divertissant à
l’histoire (« c’est proprement un charme ») et deuxièmement une efficacité persuasive (« à
son gré les c œurs et les esprits »).
Il est vrai que l’auteur des Fables a vite compris que
pour montrer le monde tel qu’il est, il convient de persuader le lecteur en l’amusant et en
l’intéressant à une histoire riches en rebondissements, plutôt qu’en lui tenant des discours
sérieux (thèse qu’il défend dans le « Pouvoir des fables »).
Ésope, Phèdre ou La Fontaine sont donc passés maîtres dans l’art de la mise en scène
du monde animal, dans l’art de composer des fables.
Leur talent a permis de faire parler
les animaux tout en inculquant à l’homme de grandes leçons moralisatrices qui depuis lors
ne cessent d’être appréciées, reprises et transmises d’une génération à l’autre.
L’outil
allégorique est donc fondamental, mais l’animal en tant qu’emblème de l’être humain n’est
pas à considérer comme une simple métaphore.
Il sert de prétexte à une interprétation
morale et permet de comprendre, de diffuser un enseignement sous couvert du
travestissement d’une parole qui appartient à l’auteur.
La fable et ses animaux
représentent un univers chargé de possibilités, en mesure de critiquer les vices humains,
les injustices…
L’animal des fables permet de défendre et d’illustrer des idées afin d’échapper à la
censure.
Cette attitude se diffuse avec véhémence au cours des siècles.
La fable (déjà
célèbre dans l’Antiquité) identifiée comme un traité « moral », prend malgré cela place au
près de l’utopie.
Cependant, notons que les moralistes du XVII esiècle ne se savent pas
moralistes : à l’époque le terme désigne un auteur traitant de morale, au sens normatif et
didactique.
Il s’agit d’une morale avant tout descriptive et un portrait caricatural des
hommes.
« La cigale » de La Fontaine symbolise l’inconscience, la légèreté de l’individu
alors que « la fourmi » représente son double inversé, l’image de la prévoyance.
II/ Une dynamique intellectuelle qui repose sur le bon sens
Il convient de souligner ce fait : si la fable possède de véritables enjeux, en délivrant
une morale explicite et en défendant des principes, il est donc nécessaire que celle-ci ne
bascule pas dans le registre artificiel et fantaisiste.
En effet la morale devenue « trop
explicite » et l’histoire trop « ubuesque » pourraient perdre de leur valeur.
Ainsi, il semble
vraisemblable que l’auteur d’une fable, qui cherche à réaliser son dessein, doit prendre à
son compte des éléments appartenant à la réalité et jouer sur l’ambiguïté, sur le double.
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