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le realisme des personnages dans L'exil d'Alboury

Publié le 31/05/2022

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« LE REALISME DES PERSONNAGES DANS L’EXIL D’ALBOURY Dès le prologue de la pièce, Cheik Aliou NDAO a été clair pour ce qui est de ses personnages en affirmant « les seuls personnages historiques sont : Albouri Ndiaye, Samba Laobé Penda (qui devient ici le Prince Laobé Penda), la Reine mère, de son vrai nom Seynabou Diop, la reine qui en réalité s’appelait Khar Fall ; elle était la sœur du roi Samba Laobé Fall ».

Cette affirmation nous montre qu’il y a quatre personnages historiques cependant cette remarque incise pose une certaine particularité sur les personnages de la pièce à savoir ceux qui la procure une certaine approche de réalisme illustré par les personnages historiques et ceux qui sont des suppléants à la chronologie de l’histoire L’apport des personnages, figure emblématique d’un réalisme mitigé Le personnage du roi Alboury dans la pièce, Cheikh Aliou Ndao le dépeint comme un roi courageux, un combattant habile.

Il est le personnage principal de l'œuvre.

Ce qui est raconté, c'est son histoire, sa vie.

Il se caractérise par son ouverture d'esprit, sa sagesse et son calme. Toujours sur le prologue le dramaturge nous affirme « Mon but est d’aider à la création de mythes qui galvanisent le peuple et portent en avant.

».

On comprend donc sa façon de traiter l’histoire qu’il connaît.

Et à travers le traitement qu’il fait subir à l’histoire on voit comment il a participé à immortaliser le roi Alboury.

« On a le droit de violer l’histoire si c’est pour lui faire de beaux enfants » écrivait…..

Justement Cheik Aliou Ndao a réussi à rétablir une vérité historique dans cette pièce en utilisant une dramatisation qui rend compte de la vie de Cour du grand conquérant le Bourba Djolof.

Sa manière d’être réaliste a permis de rendre accessible le sens des gestes, des paroles et des actions. Etant un homme de tradition son théâtre s'inscrit tout naturellement dans le courant historique qui prit naissance à Ponty.

Mais comme en témoignent l'Exil, Cheik Ndao tente de dépouiller le théâtre de Ponty de ses oripeaux folkloriques, et dégorge l'histoire de sa vision coloniale. Ici les anciens monarques africains ne sont plus présentés uniquement comme des rois sanguinaires; mais, de plus, à l'intérieur de ce «réalisme épique» Qui s’illustre par le fait que du point de vue formel, la pièce de Cheik Aliou Ndao n’a rien d’occidental, mais les valeurs portées par les personnages rejoignent étrangement des valeurs occidentales gréco-romaines. »

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