Le réalisme

« Le réalisme Dans les années qui suivent 1850, le mouvement réaliste se développe parallèlement au mouvement parnassien,avec lequel il offre des points communs : représentation objective du réel, tentation du pessimisme Mais alors queles poètes parnassiens sont attirés par le passé (« Je hais mon temps », disait Leconte de Lisle), le réalisme estobsédé par le spectacle du présent.

Il vise « à la reproduction exacte, complète, sincère du milieu social, del'époque...

Cette reproduction doit être aussi simple que possible, pour être comprise de tout le monde.

» Elle doitexclure tout mensonge, « toute tricherie ».

Les réalistes s'efforcent donc de céder le moins possible à leurimagination.

Ils se refusent à faire un choix entre les aspects du réel.

La laideur et la vulgarité ne les rebutent pas.La campagne en faveur du réalisme est menée par des peintres, Daumier, Millet, Courbet et par des écrivains desecond plan, Champfleury, Murger, Duranty.

FLAUBERT se défend de patronner ce mouvement, auquel pourtant lapublication de Madame Bovary donne une impulsion vigoureuse.

Désormais le roman va se fixer.

Bien que le genreidéaliste et romanesque subsiste, représenté principalement par Octave Feuillet, l'idée que le roman doit toujoursêtre à quelque degré une peinture objective du réel s'imposera de plus en plus.

Il n'existe pas, à proprement parler,d'école réaliste et le réalisme offre bien des nuances : très discret chez FROMENTIN, assez âpre chez FerdinandFabre et Flaubert, souvent brutal chez les Goncourt.

D'autre part, il n'a produit qu'un petit nombre d'oeuvres.

Il n'apas entraîné de modifications profondes de la sensibilité ou des moeurs.

Son importance est faite surtout desprolongements qu'il a eus, tant à l'étranger qu'en France. Conception philosophique selon laquelle le monde existe bien en dehors de la représentation que nous en avons.Ecole littéraire et artistique qui se propose de représenter la réalité telle qu'elle est.

Vision, description objectives etsans illusion de la réalité.

Comportement qui en découle.

Encycl.: La peinture réaliste: Au milieu du XIXème siècle, lepeintre français Gustave Courbet rejette aussi bien le néo-classicisme que le romantisme et inaugure le mouvementréaliste, dont il est le seul représentant.

Il ne porte aucun intérêt aux sujets historiques ou exotiques, ni auxportraits de grands hommes.

Selon lui, l'artiste doit s'attacher à la représentation des gens ordinaires, engagés dansdes activités quotidiennes.

Son village natal, Ornans, lui fournira de nombreux sujets, comme des cantonniers autravail ou un enterrement.

Les petites toiles d'Honoré Daumier sur la vie des rues parisiennes seront égalementqualifiées de réalistes et Jean-François Millet sera quelquefois assimilé à une forme de réalisme social.

En Amérique,à la fin du XIXème siècle, trois artistes travaillent indépendamment des mouvements artistiques européens.

Ce sontWinslow Homer, Eakins et Albert Pinkham Ryder.

Homer est connu pour son rendu de la lumière et des effetsatmosphériques; Eakins utilise également la lumière dans ses oeuvres réalistes dont les détails sont exécutés avecminutie comme "The Gross Clinic" (1875, Jefferson Medical College, Philadelphie) ou sa série de portraits de rameurs;Ryder, au contraire, s'éloigne de la réalité extérieure pour explorer le moi intérieur et sa façon de réduire les objets àdes formes ou à des silhouettes s'apparente au symbolisme.. »