Databac

Le rationalisme de Descartes

Publié le 10/06/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Le rationalisme de Descartes. Ce document contient 1523 mots soit 3 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Philosophie.

« L'œuvre de René Desc:art es (RENAnJS CARTE· SIANlJS, 15~1650 } ~vèle deux tendances domi­ nantes : le scepticisme à l'égard de la tradition et une halllt considlration pour la raiso11.

Fort de l'élan que lui dooncot les récents ~ des sciences exactes et la méthode des m81héma ­ tiques, le philosophe ieve d'~blir « les fonde­ ments d'une science admirable », capable d'uni­ fier toutes les cœna.issances.

Mais cette ambition, qui culminera avec HooEL.

s'effondrera ensuite face à la complexité du monde et du savoir.

Av«.

l'examen sceptique auquel il soumet le sujet connaissant, DEscARTES pose les principes essen­ tiels de la philosophie moderne.

Les principales lignes de sa l!Mtllode soot expo­ sées dans le DiscOIITS de la mithode pour bien condui re sa raison et cherchtr la véritl dans lu sciellCtS.

Selon lui il faut -rejeter tous les ~jugés et ne =aîlre pour vrai que ce qui se laisse connaitre comme vrai et distinct (c/are et distincte percipere) : -déœupec les problmics en autant de parties que possible; -avancer de l'objet le plus simple« par étapes», vers le plus compliqué ; -revoir l'ensemble du syst~me au moyen de l'énumération.

Cette méthode dérivée des m81hématiques doit, selon lui, êlre utilis6e pour explorer l'objet choisi.

Le but est d'atteindre les « oatures simples • (~ analytique) : elles doivent êlre saisies sans interm ~aire et de manière évidente (intuition).

On doit déduire à partir d'une telle connaissance (ctne et tvidtnter cognoscere) les principes d6ductibles.

Le véritable point de d4part de la philosophie car­ tésienne est le doute : Dl!SCAR'ŒS chc:rche à établir, oonforrnément à sa mélbode, un point d'appui qu'on ne puisse pas mettre en doute.

Partant de là, il veut, à l'aide de propositions cer­ taines, atteindre des vérités plus complexes mais indiscutables .

Daos la prernière des six Medirationes de prima philosoplùa, Dl!scAltlES fait l'bypclllàe du « bouleversement de toutes ses pensées ,.

: n sape tous les fondements de sa propre pensée car il ne doute pas seulement de ses perceptions sensibles, mais aussi de l'activité de son esprit et, finalement, des choses les rius évidentes : « [ ...

) que sais-je s'il n a point fait que je me trompe aussi toutes les fois que je fais l' addi ­ tion de deux et de trois 7 ,.

Car aussi bien Dieu qu'un malin génie, le gtnius malig11111 pourrait vouloir tromper tous les hommes.

DBscAltlES, par Je doute, atteint ce qui finalement est le plus 6vident et dont on ne peut douter : la oooscifflce de soi.

Même dans Je doute, le moi doit êlre ~pposé : « Mais, aussitôt après, je pris garde que, pcn- Ra~ afume 1/ Descartes I 105 dant ~ je voulais ainsi penser que tout était faux, il fallait nécessairement que moi, qui le pensais, fusse quelque chose.

Et rcmarquanl que cette vérité : Je pense, do11e je suis, était si ferme et si assurée que toutes les plus extrava­ gantes suppositions des sceptiques o 'étaient pas capables de l'ébranlcr,je jugeai que je pou ­ vais la recevoir sans scrupule pour le premier principe de la philosophie que je r«.bercluùs .

• La conscience de soi du sujet est donc le fonde­ ment à partir duquel DESCARTES peut construire d'un seul temot toute sa philosophie.

Mais ce « Je ,.

serait empri.sonœ dans la certitude de la conscieoce de soi s'il ne restituait pas le lien au monde extérieur détruit par le doute.

Dl!s­ CARTES parvient à cela.

dans le cadre de jugements mvocables, grice à la preuve de Dieu.

Il pait des repdseotations (ideae) de sa conscience, et se rattache ainsi indir«.tement à l'argument ootolo­ gique d' ANsw.œ DE CAmEUURY (cf.

p.

73).

Les idées peuvent oaîlre soit de la oonscimce même, soit du monde extérieur, soit enfin d'une instance supérieure contenue en germe dans la conscience : Dans l'id6e de Dieu, le monde extérieur dispa­ raît car il ne peut en produire aucune~­ talion claire.

Même à p1J1ird'clle-même, laconscieoce ne peut pas avoir de repmentatioo de Dieu : « [ ...

] car,encoreque l'idée de la substance soit en moi de cela m&ne que je suis une substance, je n'aurais pas néanmoins l'id6e d'une sub­ Slance infinie, moi qui suis un êàc fini, si elle o • avait été mise en moi par quelque substance qui fût véritablement infinie.

" Ceci est reoforœ par 1 'argument que la cause ren­ ferme toujools plus de contenu d'êlre que l'effet: C'est pourquoi le minimum ontologique, l'idée, ne peut pas êàc la cause de quelque chose de supérieur, comme la substance divine.

L'idée de Dieu est une ùka innota, une idée innée.

Le concept de telles idées exprime d'une pait la ~talion psychogéooiquc selon laquelle de telles représentations sont implantœs dans l'âme.

Il les désigne d'aulre pait comme les reprûentations les plus certaines : ces id6es homogènes, indépendantes du monde extérieur, se trouvent dans la conscience.

C'est pourquoi elles jouissent de la plus grande clarté et, selon DtlscARTEs.

sont les plus certaines .

L'idée de Dieu ne renferme pas seulement les qualités du substantiel absolu et de l'infini actuel.

La véracité appartient aussi à l' ens perfectwi­ mwn, à l'êlre parfait, tandis que: Mensonge et tromperie proviennent d'un manque.

C'est pourquoi, à son tour, l'hypothèse du malin ginit se trouve ~itc à néant : La véracité de Dieu garantit l'cff«.tivité du momie et de sa connaissance.

C'est plus particulimment l'évidence irmra!­ diate, la lumiire naJurtllt, qui eo retire son ultime justification.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles