Le problème de l'absention en France

« Le Problème de l’Abstention en France lors des élections nationales & locales Introduction. La montée de l’abstention est l’un des phénomène les plus caractéristique de la vie politique française.

Et ce phénomène ne date pas d’hier, il remonte au contraire à plus de 6 décennies, touchant l’ensemble des scrutins nationaux, à des degrés divers. On les observes a de grandes échelles : - Aux législative dont le taux était de 23 % et 25 % ( lors du premier et second tour ) en 1959 et de 43 % et 47 % en 2012.

Soit une augmentation de 21 points environ de plus en 50 ans. - Dans des proportions moindres, les municipales n’échappent pas à ce phénomène : 25 % et 26 % en 1959 puis 33,5 % et 34,5 % en 2012.

Soit une augmentation de 9 points environ. - Les élections du parlement européens sont les plus délaissée par les français : 39,3 % d’abstentionniste en 1979, 59,4 % en 2012.

Soit une augmentation de 20 points en 50 ans. La seul exceptions est celle du scrutin présidentielle, vécu comme l’échéance centrale de la vie politique française : le taux d’abstention restait en mai 2012 à un niveau limité de 20,05 % et 19,06 %, soit 3 à 4 points de plus qu’en 1965. Le record d'abstention pour un second tour d'élection présidentielle remonte, lui, à 1969, quand 31,15% des personnes ne s'étaient pas rendues aux urnes lors de la victoire de Georges Pompidou face à Alain Poher.

Le taux de 2022 se classe en deuxième position avec 28,01% d’abstentionnistes. I.

L'ABSTENTION, LE "FONDEMENT" PAR DES CHIFFRES CLEFS. A.)Qu'est-ce que l'abstention, quelles formes prend-elle ? L'abstention est le fait de ne pas voter lors d'une élection ou au cours de toute autre procédure électorale (référendum national ou local )malgré une inscription sur les listes électorales.

La personne qui ne vote pas est qualifiée d'« abstentionniste ». L’abstention n’est plus seulement une marque de détachement, d’indifférence et de replis sur la sphère privée.

Elle exprime aujourd’hui une colère, un dépit, un rejet du système politique. Les motivations des abstentionnistes sont diverses.

En cas de fort niveau d'abstention, la légitimité des décisions votées ou des résultats d'élections peut être fragilisée, notamment par l'idée que la « majorité silencieuse » ne se serait pas exprimée par le vote. A remarqué que le vote blanc et le vote nul ne relèvent pas de l’abstention ; ces suffrages sont généralement enregistrés comme « non exprimés ». En France, à compter de 18 ans (âge de la majorité civile), l'inscription sur les listes électorales est un droit, mais aussi une obligation : elle est en principe obligatoire bien que le défaut d'inscription ne soit soumis à aucune sanction.

En France, l'inscription est automatique pour les jeunes qui à l'âge de 16 ans participent au recensement citoyen. On observe depuis 30 ans une nette augmentation de l’Abstention dans les scrutins des élections présidentielles et législative. La première catégorie s'explique essentiellement par une non-inscription sur les listes électorales, ou la « mal-inscription » , un déménagement ne s'accompagnant pas toujours d'une réinscription sur le nouveau lieu de domicile.

« La non-inscription, illustrant une forme de mise hors jeu, est d'autant plus forte dans les quartiers ou zones géographiques les moins favorisées, atteignant parfois jusqu'à 30 % d'adultes en droit de voter absents des listes électorales ». B.) Quand l'abstention marque l'histoire de part des chiffres. Le taux de participation officiel et final des élections de 2019 a été fixé à 50,66% (+8,06 points par rapport à 2014), suite à la publication de toutes les données nationales définitives. Les élections européennes de 2019 ont été marquées par l'augmentation significative de la participation électorale Suite au Covid, de nombreuses personnes se sont abstenus, ne souhaitant pas se rendre aux élections législative et risqué une contamination. Présidentielle 2022 : Il y a six ans, en 2017, le second tour de l'élection présidentielle, qui opposait déjà Emmanuel Macron et Marine Le Pen, avait vu 25,44% des électeurs s'abstenir. L'abstention est de 28,01% au second tour de l'élection présidentielle, selon les chiffres définitifs publiés par le ministère de l'Intérieur. C'est 1,7 point de plus que lors du premier tour (26,31%). A l’issue du premier tour de l’élection présidentielle de 2022, l’abstention se situe, finalement, à 26 % des inscrits sur les listes électorales, soit 12,8 millions de personnes. L’abstention est en hausse de 2,6 points par rapport à 2017 L’abstention est particulièrement marquée en outre-mer, où elle atteint jusqu’à 69 % en Polynésie, mais aussi en Corse, avec 37 % de non-votants.

En métropole, la participation est globalement plus forte, malgré quelques bastions d’abstention, comme la Seine-Saint-Denis (30 %) et le Nord (28 %) Ce scrutin de 2022 confirme aussi la désaffection des plus jeunes pour le vote, déjà observée lors des précédents scrutins.

Selon les estimations d’Ipsos, la génération qui s’est le plus abstenue est celle des 25-34 ans (46 %). C’est du côté des ouvriers qu’on retrouve le taux d’abstention le plus fort (33 %), alors que les retraités se sont massivement déplacés dans les bureaux de vote (81 %). On observe que la participation est plutôt bonne dans les petites villes et dans les grandes métropoles, et l’abstention est beaucoup plus marquée dans les villes moyennes. II.) LES CAUSES D'UNE ABSTENTION FORTE DE LA PART DES FRANÇAIS. Il faut cependant faire la distinction entre une abstention volontaire et une abstention involontaire. L’abstention involontaire représente environ 10 % de l'abstention et se compose des : • « faux inscrits » qui représentent dans l'exemple de la France entre 4 et 5 % des inscrits; • malades ou absents au moment du vote qui représentent 5,5 % des inscrits. Tandis que l’abstention volontaire regroupe différentes causes : A.) Un sentiment de non reconnaissance. « Je ne fais confiance à personne.

Il n’y a personne qui peut me représenter, défendre mes intérêts » C’est ce que dit un habitant d’Haubert villiers, une des villes les plus pauvres de France. La lassitude de l'électorat à l'encontre des alternances politiques et la diminution de la croyance dans la capacité du pouvoir à agir, est l'expression d'un choix protestataire.

« Ne pas se rendre aux urnes offre la possibilité de manifester un refus de participer à un système dans lequel on ne croit plus ». 30 % de ceux qui envisagent de s'abstenir à la prochaine présidentielle disent ainsi avoir le sentiment que c'est la même politique qui est menée quel que soit le parti au pouvoir. B.) Désintérêt de la sphère politique & électorale. Certaines personnes représentent un désintérêt total envers la politique ou bien seulement envers les élections.

Cette abstention est fortement retrouvée chez les jeunes de moins de 30 ans. Cela peut s’expliquer par un manque d’introduction à la politique pendant les années scolaires ou bien par un climat de désintérêt dans le.... »