Le portrait de Mme de Chartres

« Lecture analytique N°1 : Le portrait de Mlle de Chartres. Introduction : Le 17ème siècle est souvent retenu comme étant celui du classicisme, qui codifie la littérature après les outrances du baroque, mais on oublie parfois l’influence de la préciosité. Ainsi, Madame de La Fayette, tout en adoptant une composition très classique répondant au goût nouveau, fait de la psychologie amoureuse le thème principal de son roman le plus célèbre , La princesse de Clèves, publié anonymement en 1678, dont l’intrigue se déroule à la cour du roi Henry II entre 1558 et 1559. L’héroïne éponyme, mariée au Prince de Clèves, sera déchirée entre devoir et désire et tentera de résister à la passion qu’elle éprouve pour le duc de Nemours. Le passage étudié est ici la première apparition de Mlle de Chartres à la cour ainsi que dans le roman. LECTURE Problématique : En quoi la présentation de l’héroïne présage -t-elle la suite du roman ? Dans une première partie ( de la ligne 1 à 10), le lecteur assiste à l’arrivée de l’héroïne à la cour puis dans une deuxième partie ( de la ligne 10 à 21), il prend connaissance de l’éducation originale donnée par sa mère . PARTIE 1 : 🡪 -L’extrait introduit par une formule impersonnelle (L.1) « il parut alors une beauté à la cour. - À son arrivée, tout le monde est éblouit par la beauté de la princesse : « attira les yeux de tout le monde » (L.1).

C’est un avis général. - « c’était une beauté parfaite » (L.2 )🡪 on a un article indéfini qui prolonge le mystère sur l’identité de l’’héroïne. - On a ensuite la raison pour laquelle elle provoque tant d’admiration : en effet la cour « est un lieu où l’on était si accoutumé à voir de belles personnes » (L.2).

Cette phrase met en avant la superficialité de la cour où tout le monde est beau.

L’adverbe « si » permet d’insister sur ce fait. -En plus de sa beauté exceptionnelle, son statut social l’est aussi et fait d’elle une personne distinguée.

On apprend « était de la même maison que le vidame de Chartres et une des plus grandes héritières de France » (L.6) -Madame de la Fayette insiste ensuite sur le fait que la jeune femme ait reçu une éducation très vertueuse de la part de sa mère : « mais elle ne travailla pas seulement à cultiver son esprit et sa beauté, elle songea aussi à lui donner de la vertu et à la lui rendre aimable » ( L.9 à 10) 🡪 dans cette première partie, Madame de la Fayette ne révèle pas de suite le nom de l’héroïne du roman.

Le lecteur la découvre à travers le regard intrigué et admiratides courtisans.

C’est donc un portrait élogieux de la Princesse où tout est mis en œuvre pour retarder son apparition et susciter l’intérêt.. »