Le poisson-chat
Publié le 02/12/2021
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Si nous parlions un peu de ces poissons tous connus par leurs propriétés électriques. Le poisson-chat que nous présentons est du nombre, sa décharge pour être assez violente est néanmoins inférieure à celle que dégage l'anguille électrique. Chez le malaptérure, le tissu électrogène n'est pas musculaire, c'est l'inverse chez nombre d'autres espèces de poissons électriques. Il est bien entendu que, écologiquement parlant, cela n'a qu'une importance relative, ce poisson-chat se nourrira des proies animales qu'il aura capturées par ses décharges; le but est atteint pour ce gros poisson d'un mètre de long et fort de quelque 20 kg.Du point de vue de la bionique (cette discipline née de la rencontre de la biologie et de l'électronique) on a beaucoup à apprendre à partir de ces propriétés électriques. Il est donc certain que l'on s'occupe actuellement de tous ces cas pour, en quelque sorte, les «copier» utilement pour les besoins des hommes. Le bionitien ne s'intéresse évidemment qu'à la conclusion, qu'au constat d'une chose. Ce scientifique ira directement aux sens possédés par une quelconque espèce animale et essayera de délimiter en quoi cela lui rend service dans son univers vital. On peut songer à une sorte de transposition pour nos propres techniques. Pour l'instant, on laisse de côté le phénomène des grosses décharges électriques, de celles qui peuvent paralyser de grosses proies. La puissance est de plusieurs kilo-watts chez les espèces qui peuvent générer ces décharges. Ce qui est plus subtil, c'est l'intérêt porté aux poissons qui émettent des signaux faibles et en aucun cas suffisants comme moyen de défense ou d'attaque. Cette faculté-là permet aux poissons qui vivent en eau trouble de se diriger et de détecter leurs proies. La vie réelle de ces poissons est d'ailleurs nocturne. De là à penser que ce moyen «électrique» est en soi une forme de radar n'a guère échappé à nos bionitiens et tout lecteur voit dans l'immédiat le parti que l'on peut en tirer après étude approfondie. Reste à étudier le champ électrique que le poisson a autour de lui, son efficacité, sa portée. On peut, au besoin, étudier les répercussions que cette électricité a sur les centres nerveux, ou partir d'une origine nerveuse pour en expliquer la formation. En somme, l'élément de détection des choses si ce n'est des proies est assez primordial pour l'homme; reste, bien entendu, à savoir l'usage fondamental qu'il en fera
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