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Le poète est-il condamné à tremper sa plume dans cette boue pour parvenir à créer ?

Publié le 11/01/2022

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« Le poète est un créateur.

Dans Les Fleurs du mal, Baudelaire plonge ainsi dans « la boue » du monde et de l'âme, comme l'indique la répétition de ce substantif tout au long du recueil.

Mais le poète est-il condamné à tremper sa plume dans cette boue pour parvenir à créer ? Cette question interroge les fonctions et les pouvoirs de la poésie.

Certes, le poète peut célébrer les charmes de l'existence.

nous constaterons ensuite qu'il est rarement insensible aux troubles qui l'entourent ou l’habitent.

C’est ce détour par la noirceur qui peut éclairer le lecteur. Les charmes de la vie Les plaisirs de l'amou Même dans le sombre bouquet des Fleurs du mal, on trouve de tels élans dès lors qu'il s'agit de peindre les charmes d'une femme.

Certes, « Remords posthumes » est une réécriture bien sombre des poèmes de Ronsard.

Mais « La chevelure » traduit une ivresse communicative.

La femme aimée devient même une porte ouverte menant à la beauté et à l'infini : Cheveux bleus, pavillon de ténèbres tendues, Vous me rendez l'azur du ciel immense et rond ; Sur les bords duvetés de vos mèches tordues Je m'enivre ardemment des senteurs confondues De l'huile de coco, du musc et du goudron. La beauté du monde Le poète est aussi celui qui nous invite à contempler le monde pour en découvrir les innombrables richesses.

Il arrive que, dans Les Fleurs du mal, le tableau proposé par Baudelaire dégage une impression d'harmonie.

L'heure n'est alors plus à l'affrontement mais au plaisir des sens.

Dans « Harmonie du soir », « les sons et les parfums tournent dans l'air du soir ».

Dans « L'Invitation au voyage », Baudelaire nous offre une évasion grisante vers un « pays » où « tout n'est qu'ordre et. À nouveau, l'heure est au carpe diem et la poésie parvient à nous réconcilier avec le monde qui nous entoure.

En somme, la poésie célèbre parfois les charmes de l'existence.

Est-ce à dire qu'elle délaisse les souffrances ? Rien n'est moins sûr, tant elle se fait souvent l'écho des troubles du monde. Les troubles du monde Échos Même s'il n'est pas question pour lui d'assujettir la poésie à des fins morales ou politiques, Baudelaire n'écrit pas retirer dans une tour d'ivoire.

Dans « Le Joujou du pauvre », l'un de ses Petits Poèmes en prose, il représente ainsi les « barreaux symboliques » qui séparent un enfant « beau et frais, habillé de ces vêtements de campagne si pleins de coquetterie » et un enfant « sale, chétif, fuligineux ».

Le poème s'achève sur le spectacle de cet enfant pauvre qui possède pour seul jouet un rat vivant enfermé dans « une boîte grillée ». Le poème devient alors un refuge accueillant et il se fait l'écho de différentes souffrances.

C'est ce que nous rappelle Claude Roy dans « Jamais je ne pourrai » : Le poète n'est pas celui qui dit Je n'y suis pour personne Comme le souligne le titre d'un recueil publié pendant la Seconde Guerre mondiale, il en va même parfois de L'Honneur des poètes de s'engager ainsi.. »

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