Le plus fort n'est jamais assez fort pour être toujours le maître, s'il ne transforme sa force en droit, et l'obéissance en devoir. […] La force est une puissance physique; je ne vois point quelle moralité peut résulter de ses effets. Céder à la force est un acte de nécessité, non de volonté ; c'est tout au plus un acte de prudence. En quel sens pourra-ce être un devoir? " > Jean-Jacques Rousseau. Commentez cette citation.
Publié le 15/05/2020
Extrait du document
«
« Céder à la force est un acte de nécessité, non
de volonté : c'est tout au plus un acte de prudence.
En quel sens
pourra-ce être un devoir ? » Rousseau
Le devoir est généralement considéré comme ce qu'on nous
impose et
on l'assimile aisément à la contrainte.
Or, il s'agit là
d'une confusion.
Cette citation de Rousseau extraite du chapitre 3
du livre 1 Du contrat social nous le montre.
Pour cela, Rousseau
analyse la situation dans laquelle se trouve toute personne vivant
dans un État
où règne avant tout la force.
Il ainsi s'agit de
condamner
ce qu'on nomme le droit du plus fort.
Le plus fort est plus fort et quand une personne lui cède, elle le
fait simplement parce qu'elle est plus faible, parce qu'elle ne
peut pas faire autrement : c'est un acte de nécessité.
Certes,
elle peut toujours tenter de se rebeller, de s'opposer, mais elle
risque alors sa vie.
C'est donc au mieux par prudence qu'elle se
soumet, simplement pour se conserver.
Ainsi, céder à la force
n'est
pas un acte de volonté : que je le veuille ou non, je suis
bien contraint
de me soumettre..
»
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