Le philosophe a-t-il quelque chose à apporter au savant ?
Publié le 29/06/2020
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« B. Le philosophe apporte au savant un esprit de synthèse et des éléments de réflexion sur la méthode La science, en effet, n'a-t-elle pas besoin du philosophe ? N'est-elle pas, sous un angle, en état d'infériorité et de dispersion ? Le danger premier qui guette la science est l'éclatement des savoirs et disciplines scientifiques. 'La science, certes, établit des lois et des constantes. Mais le savoir scientifique est éclaté et émietté. Comment articuler les connaissances entre elles ? Voilà une tâche où le philosophe jouera un rôle et apportera une dimension spéculative à la science : le savant, engagé dans un savoir atomisé, peut être aidé par le philosophe « synthétiseur » et unificateur. En effet, microphysique et physique 'classique sont disjointes. Les connaissances physiques, physiologiques et biologiques sont disloquées. D'où une mutilation, une parcellisation où le philosophe va jouer un rôle moteur : il articulera entre elles les différentes sciences. ...»
«
Le
philosophe a-t-il quelque chose à apporter au savant ?
Autres notions abordées : la perception.
La formation des
concepts scientifiques.
Logique et mathématique.
Le sens.
La vérité.
mllŒl!lllœ1B!lllllll!EŒlll!llillllllmllmlll!l!milll!Emlllli!lm Avant de commencer
Analyse du sujet
Un« bon sujet » pour des élèves de terminale S, qui pourraient pen
ser tjue la science représente un terrain clos, n'ayant rién à ap
prendre de la philosophie.
Donc, ici, un intitulé intéressant d'une
part en lui-même et, d'autre part, dans le contexte scolaire: la phi
losophie, inutile à l'homme de science ou bien outil de réflexion ?
Telle est la question qui surgit à l'horizon du sujet.
• Partez de définitions claires et, en même temps, relativement éla
borées.
- Le philosophe: celui qui exerce la philosophie, c'est-à-dire une
discipline représentant l'ensemble du savoir rationnel; celui qui
opère un travail critique de la pensée réfléchissant sur elle-même.
- apporter: ici, fournir.
- quelque chose : ici, un objet de nature indéterminée.
Cette ex- pression, par l'indétermination qu'elle recèle, ouvre ici à l'inten tion profonde de la question posée: elle sous-entend que le savant peut travailler en circuit fermé, qu'il détient une vérité complète et circonscrite sur les choses, que sa méthode se suffit à elle-même et qu'il n'a nul besoin d'aide extérieure pour travailler dans son domaine. -savant: celui qui pratique la science, à savoir une discipline cher chant à ramener les phénomènes observables à des régularités - et ce par le moyen de la mesure -régularités qui peuvent être vé rifiées par tous, de .façon universelle. • Quel est le sens de l'intitulé? Celui qui exerce le travail critique de la pensée sur elle-même peut-il fournir un élément indéterminé (« quelque chose») au savant, à savoir celui qui part des phéno mènes observables et veut atteindre régularités et lois objectives et universelles ? • La science est-elle close sur elle-même ? La raison scientifique peut elle se fonder sans recourir à des concepts étrangers à elle-même ? La science peut-elle se substituer à toute forme de connaissance et s'affirmer première par rapport à cette dernière ? Et si l'éthique et les valeurs ne découlaient pas de la science elle-même, mais bien d'une recherche philosophique ? Le problème est, en défini tive, de savoir si c'est la rationalité scientifique, ou bien le travail critique de la pensée sur elle-même, qui conduit aux valeurs mo rales rationnelles et raisonnables.. »
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