Le péplum
Publié le 06/12/2021
Extrait du document
• Le cadre historique des péplums s'inspire notamment de l'Antiquité grecque et de sa mythologie illustrée principalement par les épisodes de l'Iliade et de l'Odyssée d'Homère : de la guerre de Troie au voyage d'Ulysse.
• Il peut aussi évoquer l’Antiquité romaine, et plus particulièrement
la période entourant la vie du Christ. Sont ainsi mis à contribution autant l'histoire de l'Empire romain - par exemple, l'épisode des six mille esclaves révoltés sous les ordres de Spartacus - que le récit des Évangiles - qui fournit nombre de personnages : Ben Hur, jeune prince juif qui lie son sort à celui du Christ, ou Barabbas, condamné gracié par Ponce Pilate au détriment de Jésus qui sera crucifié. Certains péplums évoquent aussi la chute de l'Empire romain et les invasions barbares.
• Le péplum s'inspire également de la Bible d'une façon générale et de l'Ancien Testament en particulier : le récit, notamment de la vie de Moïse, de sa confrontation avec le pharaon Ramsès, de sa conduite de l'Exode des Juifs hors d'Égypte, de
la traversée de la mer Rouge.
• Enfin, le péplum retrace des épisodes de l'Antiquité égyptienne, cadre parfait pour ses grandeurs
« pharaoniques », mais aussi la plus malmenée des périodes d'un point de vue historique.
« DE GLAIVE ET DE SANDALES »
On appelle « péplum » un film qui a pour cadre l'Antiquité - grecque, romaine ou inspirée de scènes bibliques ou mythologiques. À l'origine, ce terme désignait de façon péjorative l'importante production italienne du genre des années 1950 et 1960, films de série B destinés à un public populaire. Aujourd'hui, il recouvre tous les films inspirés de l'Antiquité : des imposantes reconstitutions historiques du cinéma muet aux superproductions américaines d'aujourd'hui.
LES RÈGLES DU GENRE
Des films « de glaive
ET DE SANDALES »
• C'est à la fin des années 1950 que le terme « péplum », du nom de la tunique des femmes romaines, a été utilisé en France pour désigner avec ironie les films italiens ayant pour cadre l'Antiquité.
• L'expression anglaise « sword and sondais film » définit bien ce qu’est le péplum : un film de « glaive et de sandales ».
• Film à petit budget ou superproduction, plus proche des films d'aventures ou des films fantastiques que des films historiques, le péplum met en scène des héros
à la musculature imposante
- Ulysse, Maciste, Hercule... -confrontés à de terribles épreuves
- parfois surnaturelles.
LA TRADITION DU « FILM ANTIQUE »
• Le genre qui se développe surtout en Italie et aux États-Unis dans les années 1950 et 1960 reprend en fait une tradition établie dans ces deux pays dès l'époque du muet : celle du « film antique » et de la reconstitution historique de l'Antiquité.
• Cette référence à l'antique est alors l'occasion pour le tout jeune cinéma d'acquérir ses lettres de noblesse
et d’être considéré à l'égal de la littérature et de la peinture.
• C’est aussi l'occasion de montrer que le cinéma est un instrument apte à figurer le gigantisme, par
les décors et le nombre de figurants, de façon à faire revivre Babylone, l’Égypte des pharaons ou la Rome antique. Ainsi, les péplums sont les premières superproductions de l'histoire du cinéma.
L'ANTIQUITÉ COMME CADRE
• Le terme « péplum » recouvre aujourd'hui, sans notion péjorative mais avec encore un fond d'ironie devant le caractère éventuellement pompeux du genre, tous les films dont le cadre est l'Antiquité
- historique, mythologique ou religieuse.
• Petits budgets et production abondante sont la marque du péplum italien des années 19501960 : quelque 130 péplums sont produits de 1960 à 1964.
• Film populaire par excellence,
le péplum italien est le seul digne de ce nom pour les puristes du genre.
• Si l'intérêt pour le genre se perpétue, des origines au néoréalisme, avec des films comme Fabiola (1948) d'Alessandro Blasetti, c'est à partir de 1953 que le péplum revient
sur les écrans italiens.
• Le tournage de films « antiques » américains dans les studios romains de Cinecittà enclenche le processus. Les Américains ont alors recours à des équipes et des actrices italiennes, tandis que les Italiens engagent des premiers rôles venus d'Hollywood.
• Ulysse (1954) de Mario Camerini, avec Kirk Douglas, Silvana Mangano et Anthony Quinn, est ainsi une grandiose réalisation italienne
en Technicolor illustrant des épisodes de l'Odyssée.
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