Le passage d'un régime autoritaire à un régime démocratique : L'argentine

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● Le 29 mars 1981, Jorge Videla sent le vent tourner et va décider de se retirer du pouvoir avant qu'il ne soit trop tard. Il est remplacé par le Maréchal Roberto Eduardo Vola destitué en décembre de la même année par le général Leopoldo Galtieri, commandant en chef des armées. Pour tenter de restaurer le crédit de l'armée ( la junte), celui-ci entreprend l'année suivante l'Invasion des Malouines autour d'un projet nationaliste pompeux « l’Argentine bi-continentale ». L'objectif est d'annexer les îles Sandwich et les Malouines, territoires britanniques, puis de revendiquer une partie de l'Antarctique. Le 26 mars 1982, le général Galtieri décide d'envahir la Géorgie du Sud. C'est le début de la guerre des Malouines. Mais les Argentins ont sous-estimé la détermination britannique et ne s'attendent à l'éternel acharnement de Margaret Thatcher. D'autant plus que les élections en Grande-Bretagne sont proches et qu'elle ne peut pas perde la face alors que sa popularité est déjà au plus bas. En deux mois seulement, le conflit est plié et l'Argentine écrasée. Disqualifié par l'échec de l'opération, Galtieri est remplacé par Reynaldo Bignone. Cette dictature verra 4 juntes défiler en seulement 7ans de pouvoir. La défaite est cinglante pour le régime militaire argentin. Il a non seulement perdu la quasi-totalité de sa flotte maritime et des centaines d’hommes, mais il s’est surtout mis à dos plusieurs pays occidentaux dont les États-Unis. Videla a enfin perdu le peu de crédibilité qui lui restait auprès de la population. En s’emparant du pouvoir après trois années de démocratie, Jorge Videla a plongé l’Argentine dans le chaos. La junte militaire n’a pas seulement tué des milliers d’opposants et déporté leurs enfants, elle a aussi appauvri le pays pour les décennies suivantes. Sur ses cinq années au pouvoir, Videla est son régime sont parvenus à démembrer presque entièrement toute la société argentine. Idéologiquement, socialement, économiquement et politiquement, l'Argentine conserve encore aujourd’hui certaines cicatrices encore bien vivantes d'un quinquennat particulièrement cruel et sans pitié. I