Le Panthéon

« Le Panthéon «Aux grands hommes, la patrie reconnaissante» - 1764-1790.

En 1755, Louis XV décide de bâtir une église pourexaucer un vœu fait plus de dix ans auparavant alors qu'il était gravement malade à Metz.

La vieille église Sainte-Geneviève est bien délabrée et le roi a promis de la remplacer par un somptueux monument s'il guérissait.

Surrecommandation du frère de Mme de Pompadour, le surintendant des Bâtiments Marigny, le roi charge l'architecteSoufflot de bâtir le nouveau sanctuaire tout en haut de la montagne Sainte-Geneviève.Les plans sont approuvés en 1757; Soufflot veut réconcilier la grandeur de l'architecture antique avec la légèretégothique: l'église aura la forme d'une croix grecque surmontée d'une coupole.

On doit poser d'énormes fondations,car le sous-sol est perforé de galeries de mines gallo-romaines.

Louis XV pose la première pierre en 1764.

Pour lacirconstance, on a édifié une maquette de grandeur réelle en toile peinte.

Soufflot doit surmonter d'innombrablesdifficultés.

Ses rivaux doutent de la solidité du futur édifice.

L'argent manque; les travaux s'interrompent;l'architecte doit avancer lui-même certaines sommes.

Il meurt découragé en 1780.

Brebion et Rondelet, sessuccesseurs, poursuivent les travaux selon les plans établis tout en renforçant les parties estimées trop fragiles.

Legros œuvre est achevé en 1790.

L'année suivante, l'Assemblée nationale décide de désaffecter l'église et d'en fairele mausolée des grandes figures de la liberté française.

On inscrit sur le fronton: «Aux grands hommes, la patriereconnaissante».

Il est convenu de transférer dans l'édifice rebaptisé «Panthéon» la dépouille de Mirabeau.

Tous lessymboles religieux sont supprimés et remplacés par d'autres d'inspiration révolutionnaire.

Les 40 fenêtres de la nefsont murées pour créer une ambiance sépulcrale.

On abat les clochers que Soufflot a bâtis.Napoléon Ier rend l'édifice à sa destination d'église, mais fait ensevelir dans les cryptes les grands dignitaires del'Empire.

Sainte-Geneviève n'est toutefois réouverte au culte qu'en 1822.

Sa décoration révolutionnaire estsupprimée.

Louis-Philippe, dès son avènement, lui restitue la vocation de Panthéon, et la décoration est de nouveaumodifiée.

Rendu au culte par Louis-Napoléon Bonaparte en 1851, l'édifice est une fois de plus laïcisé par la IIIeRépublique à l'occasion du transfert des cendres de Victor Hugo.

Depuis cette date, les Républiques successives yont inhumé leurs plus grands hommes.. »