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LE NYÂYA ET LE VAÏSHESHIKA

Publié le 16/06/2020

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« b. Si l'on a déjà été informé de l'existence du bœuf sauvage et de sa ressemblance avec le bœuf domestique. Le raisonnement pourrait être le suivant : il y a des bœufs domestiques (que j'ai déjà vus) et des bœufs sauvages (que je n'ai pas encore vus): or, cet animal que je vois ressemble à un bœuf domestique mais n'est pas un bœuf domestique, donc il s'agit d'un bœuf sauvage. 4. Le témoignage verbal ou écrit d'une autorité. Sauf à ne vouloir connaître que ce que l'on a acquis personnellement, toute autorité est valide dont le raisonnement et l'information sont à base de perceptions. Magister dixit, peut-être, encore faut-il que sa parole ait un sens conforme au réel perçu. Autrement, il y a révélation dont la validité est d'unè tout autre nature. Le texte fondamental de ce darshana est comme toujours un sûtra, le Nyâyasûtra, qu'on date à± 300 de notre ère. Ce texte fat commenté, approfondi, développé au cours des siècles suivants. Le vaïsheshika Semble-t-il le plus ancien des darshanas dont le texte de base, ou exposé aphoristique de la doctrine, est le Vaïshéshika sûtra composé entre le IIe siècle avant J.-C. et le IIe siècle après J.-C. Alors que le Nyâya concerne les raisonnements et leur validité, le Vaïshéshika, comme son nom l'indique, a trait aux spécificités, se consacre à recenser et spécifier les constituants de la réalité mondaine ou Nature, ainsi que leurs pro- ...»

« LE NVÂYA ET LE VAÏSHESHIKA La première paire des six points de vue relie entre eux le Nyâya (logique) et le Vaïsheshika («qui a trait aux spécificités») ou connaissance des «catégories» naturelles (physique).

De par l'objet même de leur questionnement, il s'agit sans conteste d'ouvrages à caractère philoso­ phique, même si le champ couvert n'englobe pas le «tout» du questionnement philosophique.

D'autre part, de par son importance quant à la conduite correcte ou incorrecte du raisonnement, le Nyâya en tant que manuel de logique s'impose en quelque sorte à toutes les écoles de pensée, même s'il est clair qu'aucune démonstration logique ne peut prouver ce qu'on tient pour évidence, ni n' es·t au fond requise lorsque ce dont on parle, une expérience spiri­ tuelle par exemple, est déclaré inaccessible à la raison discursive.

Le Nyâya Nous ne pouvons ici entrer, même de façon super­ ficielle, dans l'abondante et complexe littérature du Nyâya.

En égrener les termes, œuvres et auteurs serait tout simplement fastidieux, sans bénéfice pour le lec­ teur.

Quoi qu'il en soit, des seize. »

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