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Le Naturalisme

Publié le 15/05/2020

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« Le Naturalisme Le Naturalisme, tendance extrême du réalisme, se propose la représentation intégrale et cynique de la vie. Le Naturalisme dérive du Réalisme dont il est à la fois un rétrécissement et une exagération.

Les écrivainsnaturalistes ont comme les réalistes le désir de représenter intégralement la vie, mais sont par principe étrangers ausentiment de l'art.

A ces deux tendances, on peut ajouter pour caractériser cette école : • L'intention de peindre spécialement les milieux vulgaires, « les basses classes ». • La prétention à une méthode expérimentale.

Le roman n'est plus qu'une collection ordonnée de petits faitsauthentiques ; la réaction des caractères doit s'établir conformément aux lois des sciences médicales etpsychiatriques. Le Naturalisme se réclamait, pour la doctrine, de Taine et de Claude Bernard ; pressenti par Flaubert, inauguré vers1860 par les Goncourt, illustré par Zola, il a surtout régné de 1880 à 1890, malgré les protestations de Brunetière etd'Anatole France. Edmond (1822-1896) et Jules (1830-1870) de Goncourt, observateurs pointilleux, épris d'un Réalisme exigeant etminuscule, ont étudié dans des milieux populaires, bourgeois, artistiques ou religieux, des cas de maladies nerveuses.Leur style, qualifié d'impressionniste, est tremblotant, saccadé, d'une précision artificielle et pédante. Émile Zola a laissé une large collection de romans naturalistes: Les Rougon-Macquart. Au lieu de se borner comme les Goncourt à des monographies diligentes et exceptionnelles, Émile Zola (1840-1902)s'est adonné à une œuvre plus vaste. Italien d'origine, méridional d'éducation, nature exubé-bérante et laborieuse, il a tenté de refaire, pour son époqueet selon la formule naturaliste, ce que Balzac avait fait dans la Comédie Humaine.

Il a écrit en vingt volumes LesRougon-Macquart, « histoire naturelle et sociale d'une famille sous le Second Empire ». En tant qu'histoire naturelle, les romans de Zola étudient l'hérédité morbide ou criminelle dont sont affligés lesdescendants d'un couple donné ; en tant qu'histoire sociale, ils dépeignent la réaction de ces mêmes individus parrapport au milieu qu'ils fréquentent, milieu vicieux, misérable ou opulent, classe ouvrière ou industrielle, rurale,commerçante ou bourgeoise, etc. Les principaux romans de la série sont : L'Assommoir (1877), histoire d'un ménage d'ouvriers alcooliques à Paris ;Germinal; La Terre, description cynique des mœurs paysannes ; La Débâcle, récit de la guerre de 1870.

Germinal(1855) est sans doute le chef-d'œuvre de Zola : c'est une description sombre et précise de la vie dans les pays duNord avec le récit des événements qui peuvent survenir dans l'histoire d'une mine ou parmi la population des corons: explosions de grisou, inondations, travail exténuant et misère des ouvriers, chômages, puis, aux heures de révolte,les grèves, les attentats, les destructions sauvages. Au point de vue « scientifique » l'œuvre de Zola est dénuée de valeur : la généalogie de ses personnages estpurement fictive.

Mais, au point de vue documentaire, ses romans contiennent un vaste ensemble de recherches surle monde ouvrier des diverses professions entre 1860 et 1875 : moyens d'existence, labeur, distractions etcoutumes des mineurs, couvreurs, mécaniciens, etc.

Il tire de son enquête une conclusion républicaine et socialiste. Deux tendances devaient altérer l'objectivité de l'œuvre de Zola : Le talent dramatique du romancier, qui le porte à grouper les faits d'une manière impressionnante : son imaginationlui fait grossir les proportions réelles, personnifier les choses et transformer en types les individus observés. L'obsession naturaliste, qui par une sorte de perversion ne lui laisse plus apercevoir dans la société que les actesvils et les mauvais instincts d'être dégénérés. L'art brutal et fougueux de Zola réussit dans la peinture des milieux populaires. C'est grâce à ses tendances littéraires et non à l'appareil scientifique de ses romans que Zola est parvenu à dominerles faits recueillis et à donner, au lieu d'une compilation fastidieuse, des œuvres fortes et durables, d'une indéniablevigueur.

Faux ou simpliste dans la peinture des individus, il représente avec génie les foules et les choses.

Il décritl'atmosphère grisante des réunions, les fêtes, les noces (L'Assommoir), les manifestations de panique et de cruauté,les hurlements des masses (la grève dans Germinal), les drames de l'alcool et du vice.

Comme Victor Hugo dansNotre-Dame de Paris, il prête une sorte de mentalité contagieuse et hallucinante aux choses, fait ressentirl'impression d'activité fiévreuse, de travail accablant, de plaisir, d'ivresse ou de douceur qui se dégage d'une usine,d'un grand magasin, d'une mine, des Halles de Paris, d'un cabaret, d'un jardin, etc. Le style de Zola est touffu, compact, lourd, mais entraîné par une sorte de force plébéienne, souvent cynique ou. »

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