le mythe de sisyphe
Publié le 22/05/2020
Extrait du document
«
TEXTE 4 = Camus, Le Mythe de Sisyphe ,
Introduction
Camus est un journaliste (directeur de la revue Combat), dramaturge , romancier et
essayiste français.
Militant engagé dans la Résistance française et dans les combats moraux
de l'après-guerre (Il a successivement condamné Hiroshima, protesté contre les inégalités qui
frappaient les musulmans d' Afrique du Nord , puis contre la caricature du pied-noir exploiteur.
Il est allé au secours des espagnols exilés antifascistes , des victimes du stalinisme , des
objecteurs de conscience ), il développe un humanisme fondé sur la prise de conscience de
l' absurdité de la condition humaine mais aussi sur la révolte comme réponse à l'absurde,
révolte qui conduit à l'action et donne un sens au monde et à l'existenc e, et « alors naît la
joie étrange qui aide à vivre et mourir » .
Le cycle de l’Absurde est le premier où différents genres sont représentés, avant celui de la
Révolte.
À côté du roman L’Étranger et de la pièce de théâtre Caligula , Le Mythe de
Sisyphe a le statut d’un essai .
Les parutions de L’Étranger et du Mythe de Sisyphe en 1942 ne sont distantes que de
quelques mois, les deux textes se nourrissent vraisemblablement l’un de l’autre.
Le sujet en
est l’homme, qui tire sa grandeur du goût qu’il a pour les sensations premières dans un
contact heureux avec le monde, mais surtout de la conscience, qui met la société à
distance et permet de porter un regard critique sur sa condition.
Problématique : Comment Camus utilise-t-il le mythe de Sisyphe pour tirer de
l’absurdité de sa condition une idée de grandeur humaine ?
1.
Les plaisirs et les jours (question 1)
Pourquoi Sisyphe a-t-il été puni ? Pourquoi refuse-t-il de regagner les Enfers ?
Sisyphe refuse de regagner les Enfers après avoir obtenu la permission des dieux de
retourner sur la terre, car il a la passion de la vie (ligne17-19).
Il retrouve donc à nouveau la vie et les sensations heureuses qui l’accompagnent.
Son
bonheur réside dans les joies simples et naturelles, à échelle humaine ; il prend une
dimension sensuelle et hédoniste (« revu le visage de ce monde », « goûté l’eau et le soleil »,
l.
9-10, « ses joies », l.
14 ) : il est en quelque sorte sous le charme de ses retrouvailles avec les
éléments (l.11-12).
Le rythme des phrases souligne ce bonheur : rythme binaire l.10 (« l’eau
et le soleil », « les pierres chaudes et la mer ») qui renforce l’effet d’équilibre et d’harmonie,
puis rythme ternaire l.13-14 qui donne de l’ampleur et de l’emphase, renforcé par la
métaphore finale qui personnifie une terre accueillante pour les vivants ; à cela s’ajoute la
mention de « l’ombre infernale », qui oppose négativement le monde des morts aux
« joies » de la vie sur terre, ainsi mises en valeur.
On peut évoquer des scènes de L’Étranger dans lesquelles Meursault semble ne vivre
vraiment qu’à travers un contact physique avec le monde (cf.
les épisodes de la baignade avec
Marie, ou les derniers moments heureux sur la plage, avant le meurtre, partie I).
2.
Images du travail (questions 2 et 3).
»
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