Le mouvement NegMarron
Publié le 05/03/2025
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«
Le mouvement NegMarron
Au mois de novembre de l’année 1639, plus de 60
Nègres du quartier de la Capesterre lassez de leur
servitude, ou comme plusieurs ont cru, ennuyez des
rudes traitements qu’ils reçoivent de leurs
Commandants, se rendirent Marons, c’est-à-dire,
fugitifs, avec leurs femmes & leurs enfants, dans les
bois de la Montagne de la poincte de Sable, d’où ils
descendaient tous les jours, pour exercer impunément
toute sorte de brigandage & de violence sur les
habitants qui passaient, jusqu’à à leur tirer dessus à
coups de flêches dans le chemin.
Les assassinats qu’ils
y commettent, obligèrent M.
le Général de Poincy
d’arrêter ce mal dès son commencement.
La fuite ou marronnage fut un puissant mode
de résistance que les esclaves noirs
adoptèrent très tôt non seulement dans
toutes les Antilles et dans les Guyanes
(incluant le Surinam), mais aussi dans
l'océan Indien (La Réunion, île Maurice et île
Rodrigues), ainsi que dans toutes les
colonies esclavagistes.
En réalité, les
planteurs et les négriers ont constamment eu
à faire face à ce problème des Noirs
marrons, peu importe les colonies, qu'elle
soient françaises, britanniques, portugaises,
hollandaises, etc.
• Dans le cas particulier de La réunion, ce système du marronnage
aurait débuté dès l’arrivée des tout premiers Noirs.
On raconte
qu’en novembre 1663 le capitaine Louis Payen débarqua à l’île
avec un Français, sept Malgaches et trois femmes noires.
Or, les
Malgaches et les femmes noires s'enfuirent aussitôt dans les
montagnes: ce furent les premiers noirs déserteurs,
appelés marrons.
En général, les marrons s’enfuyaient dans les
montagnes et les hautes forêts du centre de l’île
où ils réussissaient à vivre parfois durant des
années, sans être inquiétés.
Beaucoup de Noirs
marrons s’installèrent dans les fameux cirques
(cirque:, une enceinte naturelle à parois
abruptes, de forme circulaire ou semicirculaire, formée par une dépression ) de
l’île en raison de leur accès difficile.
Certains
marrons plus aventureux ont même tenté de
rejoindre l’île de Madagascar.
Au Surinam, les
marrons fuyaient dans les forêts tropicales de
l'arrière-pays ou passaient le fleuve Maroni
(limitant la frontière entre la Guyane française et
le Surinam).
• Comme chez les autres esclavagistes, les autorités françaises
de La Réunion tentèrent bien de mâter les Noirs marrons, sans
obtenir trop de succès.
À partir de 1725, la chasse aux marrons fut
réglementée: par exemple 30 livres de récompense étaient
promises pour toute capture de marrons, morts ou vifs.
Certains
Blancs devinrent des «chasseurs de marrons» professionnels; bien
entraînés et bien armés, ils parcouraient l'île de long en large et, en
particulier, les cirques où les marrons avaient choisi de se réfugier.
Lors de l’abolition de l'esclavage en 1848, de nombreux Noirs
marrons descendirent des cirques de Cilaos, de Salazie et de
Mafate pour louer leurs services sur la côte.
Évidemment, ce genre
de situation s'est répété plus ou moins différemment dans toutes
les colonies esclavagistes.
• Dans les Antilles, l'île de Saint-Vincent est devenue célèbre.
Peuplée d’Amérindiens caraïbes, elle avait la réputation d’être un
«paradis» pour les esclaves fugitifs.
Beaucoup de marrons
débarquèrent dans cette île et se marièrent avec des Caraïbes, ce
qui créa un peuple appelé les Garifuna ou «Caraïbes noirs» ou
«Caraïbes rouges».
Le traité de Paris de 1763 reconnut même
l’îles de Saint-Vincent....
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