« Le mourant sait à peine ce qui lui arrive car chacun lui joue la tragédie du mensonge ». Faut-il dire ou cacher la vérité à un malade condamné par la médecine ? Illustrer votre propos le plus précisément possible.
Publié le 16/07/2020
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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : « Le mourant sait à peine ce qui lui arrive car chacun lui joue la tragédie du mensonge ». Faut-il dire ou cacher la vérité à un malade condamné par la médecine ? Illustrer votre propos le plus précisément possible.. Ce document contient 1265 mots soit 3 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Littérature.
« Nos pères, totalement désarmés face à la mort, l'avaient placée au centre de la vie et de la cité. Pour la conjurer, pour la dominer, pour nier sa victoire. Ce culte de la mort n'était en rien morbide, il traduisait, au contraire, une volonté de vie. Tout refus de regarder la mort en face, de lui reconnaître sa place, ne fait que lui rendre sa nue réalité, son horreur et sa violence. Seule une longue familiarité, un compagnonnage de tous les jours, permet de surmonter, ou du moins de maîtriser, les frayeurs qu'elle inspire. En invitant la mort, nos ancêtres se démontraient à eux-mêmes qu'elle est tout à la fois redoutable et surmontable, en l'évitant, nous ne faisons que souligner son caractère implacable et terrifiant. Quelle différence entre cette mort de l'ancien temps et celle d'aujourd'hui ! Désormais le décès est désocialisé. Dans trois cas sur quatre, il se produit à l'hôpital ou à l'hospice, à l'écart de la vie quotidienne. Le mourant sait à peine ce qui lui arrive car chacun lui joue la tragédie du mensonge. Sitôt le décès constaté, on s'empresse d'escamoter le cadavre, aussi discrètement que possible en le portant à la morgue. Le décès ne concerne que la famille très proche et quelques intimes. Il est annoncé par de discrets faire-part bordés de gris et non plus de noir. La maison du défunt qui, dans ma jeunesse, se drapait encore de tentures noires, ne prend plus le deuil ; la famille non plus. Le crêpe noir porté au revers du veston a disparu à son tour. Dans le voisinage ou dans l'entreprise, le décès d'un proche tend à passer inaperçu. Quant à l'enterrement, il gagne chaque année en discrétion. « Les lents et douloureux cortèges », chantés par Léo Ferré, sont généralement interdits, car ils entravent la circulation. Le corbillard est remplacé par une voiture qui se banalise de plus en plus. La cérémonie se concentre en un seul lieu ; l'église ou le cimetière. Les veillées funèbres d'antan ne sont plus que des souvenirs. La minute de silence devant un cercueil fermé suffira bientôt. F. de Closets, La France et ses mensonges. ...»
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LA
MORT
Nos pères, totalement désarmés face à la mort, l'avaient
placée au centre de la vie et de la cité.
Pour la conjurer,
pour la dominer, pour nier sa victoire.
Ce culte de la mort
n'était en rien morbide, il traduisait, au contraire, une
volonté de vie.
Tout refus de regarder la mort en face, de
lui reconnaître sa place, ne fait que lui rendre sa nue
réalité, son horreur et sa violence.
Seule une longue
familiarité, un compagnonnage de tous les jours, permet de
surmonter, ou du moins de maîtriser, les frayeurs qu'elle
inspire.
En invitant la mort, nos ancêtres se démontraient
à eux-mêmes qu'elle est tout à la fois redoutable et
surmontable, en l'évitant, nous ne faisons que souligner
son caractère implacable et terrifiant.
Quelle différence entre cette mort de l'ancien temps et
celle d'aujourd'hui ! Désormais le décès est désocialisé.
Dans trois cas sur quatre, il se produit à l'hôpital ou à
l'hospice, à l'écart de la vie quotidienne.
Le mourant sait
à peine ce qui lui arrive car chacun lui joue la tragédi1: du
mensonge.
Sitôt le décès constaté, on s'empresse d'escamoter
le cadavre, aussi discrètement que possible en le portant à
la morgue.
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