Le monde rural
Publié le 16/05/2020
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Histoire de la société française – L1 AES – S2 - Mme Cabanis Classes et catégories sociales – Le monde rural
Classes et catégories sociales
I - Le monde rural
La période est marquée par le poids croissant de l’économie aricole et la diminution spectaculaire de
la population agricole active (moins d’un million d’exploitations) et de la population rurale en général.
1.
Données numériques
Croissance générale de la population dans tous les départements jusqu’en 1836 , puis
dépopulation rurale dans les zones dures avec abandon des exploitations les moins rentables, ailleurs
concentration.
Il y a souvent superposition entre population rurale et agriculteurs, ce qui est un
appauvrissement social.
Le terroir cultivé connaît une extension jusqu’en 1882 (les zones incultes passent de 18 à 12 %
du territoire) notamment grâce à des grands travaux, puis la tendance s’inverse au 20 esiècle, en
raison de l’accroissement des rendements et des contraintes de la mécanisation.
Les forêts qui ont un régime protecteur depuis le 16 esiècle sont au bénéfice du Code forestier de
1827, mal accepté par les ruraux qui avaient pris goût à la liberté d’exploitation née de l’anarchie
révolutionnaire dans ce domaine et rejettent toute contrainte.
On a créé l’Ecole des eaux et forêts et
une politique générale de reboisement est mise en œuvre : de 6 millions d’ha en 1789, la forêt passe
à 8 en 1880 et atteint 14 millions d’ha en 1985.
Elle est toutefois assez mal entretenue, en tout cas la
privée, et la filière bois n’est pas très performante.
La superficie des prairies naturelles ou artificielles a pratiquement doublé (5,6 millions d’ha en
1880 , 12,5 millions d’ha en 1985), ce qui correspond à la demande croissante de produits d’origine
animale, conséquence directe de l’amélioration générale du niveau de vie.
Tout naturellement, les
terres labourables ont régressé, en raison de l’amélioration des rendements qui permettent de
satisfaire la demande intérieure et d’exporter.
Le sol se partage entre les céréales, la vigne, les plantes sarclées et les cultures maraîchères
particulièrement florissantes dans certaines zones spécialisées (les fruits dans le Tarn et Garonne) et
plus généralement à proximité des grandes ville qui ont une forte demande.
2.
Les transformations révolutionnaires
- suppression des droits féodaux (notamment chasse et pêche) et de la dîme, mais pas
d’abandon des droits fonciers, qui peuvent seulement être rachetés ;
- vente des biens nationaux : sans effet de redistribution car la vente est aux enchères et même
les mesures favorables aux petits lots assortis de crédit n’empêcheront pas la revente et par
conséquent un phénomène de concentration foncière ;
- l’abolition du droit d’aînesse au profit de l’égalité des héritiers ira en sens inverse et entraînera
un morcellement des exploitations lorsqu’elles sont exploitées par leur propriétaire ;
- exaltation de la propriété individuelle, de la liberté du propriétaire, donc la liberté des cultures
et des clôtures : favorable à la performance technique, mais défavorable aux pauvres qui
bénéficiaient des droits communautaires, ce changement rencontre de fortes résistances.
Le
délit de bris de clôture est l’archétype du délit rural du 19 esiècle.Les servitudes collectives ne
seront définitivement abolies qu’en 1889, sauf demande expresse de maintien par les
municipalités..
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