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Le Ménon de Platon met en scène le dialogue de Socrate avec Ménon, élève du sophiste Gorgias.

Publié le 15/12/2018

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Le Ménon de Platon met en scène le dialogue de Socrate avec Ménon, élève du sophiste Gorgias. L'objet du dialogue est la définition de la vertu : « qu'est-ce que la vertu ? », telle est la question que Socrate pose à Ménon.    Celui-ci répond alors en énumérant une multitude de vertus différentes suivant qu'on est homme ou femme, libre ou esclave, jeune ou vieux, etc. Or, énumérer des vertus (le courage, la tempérance, la générosité, la prudence, l'autorité, etc.) cela ne répond aucunement à la question de Socrate concernant la vertu, car, si chacune de ces formes de vertu est bien appelée justement une « vertu », c'est qu'il y a entre elles quelque chose de commun (71d-72d). Qu'est-ce donc que cette chose commune à toutes les vertus qui fait qu'on peut justement leur donner un même nom, en dépit de leurs différences ?   Socrate et Ménon cherchent ensemble ce point commun à toutes les vertus. Cependant, cette recherche se révèle être un échec et aboutit à un paradoxe formulé par Méno...

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« mythe de la réminiscence : notre âme, lorsqu'elle vivait dans « le monde des Idées » (c'est-à-dire des vérités éternelles), a connu toutes les vérités.

Mais, en s'incarnant dans notre corps, elle a oublié son savoir passé.

C'est pour cela qu'à la fois nous pouvons ignorer ce qu'est la vertu et en même temps avoir l'idée de la chercher : parce que l'ayant connue, notre âme se souvient qu'il existe quelque chose comme « la vertu », même si elle a oublié ce qu'est la vertu.

Ou encore : de la vertu, l'âme se souvient qu'elle est sans se souvenir ce qu'elle est.   Comment prouver cette hypothèse ? Socrate fait venir un jeune esclave (82a-85d).

Celui-ci, étant né esclave, n'a reçu aucune éducation.

Or, simplement en lui posant des questions, Socrate va le guider dans la résolution d'un problème de mathématiques, à savoir : comment, à partir d'un carré, peut-on en construire un autre de surface double au premier ? Socrate ne donne à aucun moment la solution à l'enfant. Il se contente de lui poser des questions.

L'enfant ne s'est donc pas vu transmettre un savoir, mais il l'a tiré tout entier de l'exercice de sa propre intelligence.

Et Socrate en conclut, que, si le savoir ne lui a pas été donné du dehors, c'est donc qu'il était enfermé, endormi, en lui, n'attendant que d'être réveillé. Socrate n'a fait que guider l'âme du jeune esclave vers le savoir qu'elle possédait en elle depuis toujours.

Ce processus par lequel l'âme a à retrouver des vérités qu'elle connaissait déjà, c'est ce que Platon appelle la « réminiscence ».   Socrate discute ensuite avec Antyos et ils affrontent alors le problème de savoir si les vertus peuvent s'enseigner (93a-95a).

Socrate dit qu'il n'a jamais rencontrer de maitre qui enseigne à être vertueux, et donc, que si on n'en trouve pas de maitre, c'est que probablement, aucune vertu n'est susceptible de se transmettre par un enseignement.

Il redouble son hypothèse en abordant l'exemple des « grands hommes » : si les vertus s'enseignaient, alors ceux qui les possèdent devraient les avoir transmises à leurs enfants.

Or on peut constater l'excellence des parents et la médiocrité de leurs enfants relativement aux mêmes vertus.

Ainsi de Périclès (dirigeant politique athénien) qui possède au plus au point la vertu d'autorité, de gouvernement dont son fils se trouve totalement dépourvu.. »

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