Le Martyre de saint Sébastien de Gabriele D'ANNUNZIO (Résumé & Analyse)

« D'Ida Ruhinstein, danseuse, D'Annunzio a dit : « Elle a les jambes de saint Sébastien, que je cherche vainementdepuis des années.

» Dès 1883, le poème Adonis annonçait le thème du Martyre de saint Sébastien : « Ainsi mouraitl'Adolescent, dans un grand Mystère de Douleur et de Beauté Tel que l'imaginèrent mon Rêve et l'Art.

» Saint Sébastien, chef des archers d'Émèse, a défendu les chrétiens et, à cause de sa foi, a lui-même péri par lesflèches. Trouble SébastienSaint Sébastien, patron des archers, vécut au IIIe siècle, au temps de l'empereur Dioclétien.

Dans l'œuvre deD'Annunzio, que celui-ci écrivit directement en français, Sébastien, chef des archers d'Émèse, assiste au martyre dedeux jeunes chrétiens qui, sous l'imploration de leurs parents, sont sur le point d'abjurer.

Sébastien les exhorte àn'en rien faire, révélant ainsi qu'il est lui-même chrétien.

L'empereur, touché par la beauté du jeune homme, est prêtà lui pardonner ; encore faut-il qu'il renonce à sa foi.

Bien loin de céder, Sébastien la proclame haut et fort etpérirait sur-le-champ si ses archers, qui l'adorent, n'intervenaient pour lui.

Ce n'est, cependant, que partie remise :l'empereur ordonne qu'on l'emmène dans une clairière et qu'il meure attaché à un laurier sous les coups de sesarchers.

Ceux-ci, désespérés, le supplient de fuir ; mais Sébastien leur commande d'obéir et de tirer vite, car il ahâte de rejoindre la vie éternelle. Le Martyre de saint SébastienGabriele D'Annunzio écrivit en .F France Le Martyre de saint Sébastien, qui fut très attendu par le public parisien.

Lapremière représentation fut à la mesure de cette attente : près de 500 acteurs et figurants ; des décors et descostumes dessinés par Léon Bakst, le décorateur des Ballets Russes ; un accompagnement musical de ClaudeDebussy ; et, dans le rôle de saint Sébastien, la sensuelle Ida Rubinstein exhibant ses charmes et son talent.Pourtant, une semaine avant la représentation, l'archevêque de Paris avait rappelé que tout l'œuvre du poète étaità l'index : on peut effectivement y percevoir une forte sensualité qui n'a pas traditionnellement sa place dans un «mystère ».

Malgré les moyens déployés sur scène, cette œuvre fut contestée lors de sa création.

Touffue, oubliantl'essentiel pour l'accessoire, elle supporte mal la lecture aujourd'hui, d'autant plus que la langue est pleine demétaphores abstruses et d'archaïsmes.. »